Facteurs de risque de pneumonies graves à Mycoplasma pneumoniae - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Mycoplasma pneumoniae (MP) est une cause fréquente de pneumonie communautaire de l’adulte et de l’enfant. Elle fait partie des pneumonies atypiques et est souvent considérée à ce titre comme peu grave. Néanmoins, des formes sévères de par leur gravité sur le plan respiratoire ou de par leur complication extra-pulmonaires notamment neurologiques sont rapportées. Dans cette étude rétrospective nous nous sommes intéressées aux formes graves de pneumonie à MP et à la recherche d’éventuels facteurs de risque de telle pneumonie.
Matériels et méthodes |
Tous les prélèvements positifs à MP du 14/04/2015 au 19/01/2020 ont été analysés. Les cas graves étaient définis par un passage en réanimation. Ces cas ont été comparés aux cas hospitalisés sans passage en réanimation. Les facteurs analysés étaient sociodémographiques (âge, sexe, saturation à l’admission, comorbidités, biologiques à l’admission [GB CRP PCT]), thérapeutiques (antibiotiques initiaux, traitement initial et durée). Les résultats ont été obtenus par tests statistiques Chi2 et Wilcoxon–Mann–Whitney.
Résultats |
Soixante-dix-sept patients ont eu un test positif pendant la période d’étude. Les âges extrêmes ont été 2 ans et 93 ans, avec une médiane de 12. Soixante-six ont été hospitalisés dans les services médicaux : âges extrêmes 2 et 84 ans, avec une médiane de 12. Dix patients ont été hospitalisés en réanimation : âges extrêmes de 16 et 93 ans, médiane de 45. Il y avait un décès. Les facteurs de risque de passage en réanimation retrouvent : un âge moyen de 47 ans versus 24 ans pour le cas non-réanimation, saturation en air ambiant à l’admission ≤88 % (36 % des patients vs 6 %), 18 % patients tabagiques versus 6 % et comorbidités comme BPCO/asthme à 18 % versus 13 %. Parmi les patients hospitalisés en réanimation, 33 % ont eu une pO2<70 % et 66 % une CRP>100mg/L versus 21 % dans l’autre groupe. La procalcitonine est positive chez 1 seul patient dans le groupe non-réanimation et a été dosé dans 1 seul cas dans le groupe réanimation.
Cinquante-trois pour cent patients ont été traité par amoxicilline/augmentin avant l’hospitalisation versus 27 % dans le groupe réanimation. Aucun patient n’a pas été traité par macrolides. Un seul patient traité avant par prystinamicine.
Conclusion |
Les facteurs de risque pour les formes graves de pneumopathie à MP impliquent les pathologies pulmonaires sous-adjacentes comme l’asthme bronchique, les âges extrêmes et le tabagisme. La procalcitonine ne peut pas être interprétée comme critère de gravité chez ces patients. Les formes graves d’infection à MP ne sont pas rares, pouvant justifier en transfert en réanimation lorsqu’elles s’associent à un tableau respiratoire hypoxémiant.
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Vol 50 - N° 6S
P. S125 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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