Statut microbiologique du site de réimplantation lors du changement en un temps : à propos de 107 cas d’infection de prothèse articulaire - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
L’infection de prothèse articulaire demeure une complication grave des arthroplasties. Il semble utile de documenter l’infection par une ponction articulaire préopératoire afin d’adapter au mieux l’antibiothérapie, d’autant que le changement prothétique en 1 temps consiste à implanter une nouvelle prothèse dans un site microbiologiquement indéterminé, potentiellement encore contaminé. L’objectif de cette étude était d’évaluer la concordance entre la culture microbiologique de la ponction articulaire préopératoire (P0) prélevée avant toute antibiothérapie et celle des prélèvements peropératoires avant excision chirurgicale (P1) et de décrire le statut microbiologique du site opératoire au moment l’implantation prothétique (P2).
Matériels et méthodes |
Étude de cohorte prospective incluant 107 patients d’âge médian de 73 ans, dont 41 % de femmes, ayant une IPA documentée traitée par un changement en un temps (70 hanches, 28 genoux, 9 épaules). Parmi eux, 28 (26 %) étaient immunodéprimés. Il y avait une fistule chez 36 (34 %) patients. La durée médiane d’évolution des symptômes était de 7 mois [IQR : 3,5–13,5]. La documentation préopératoire (P0) était : staphylocoque (n=56, 52 %) (dont 19 S. aureus), Cutibacterium sp. (n=18, 17 %), streptocoque (n=10, 9 %), entérobactéries (n=10), entérocoques (n=5), autres (n=8). Trente-six patients (34 %) ont reçu une antibiothérapie préopératoire d’une durée médiane de 5jours [2–14]. P1 et P2, comprenant au moins 3 prélèvements tissulaires peropératoires, étaient considérés comme positifs en culture si au moins 1 prélèvement était positif.
Résultats |
P1 concordait avec P0 chez 93 (92 %) des 101 patients avec P1 positif dont 29 qui avaient reçu une antibiothérapie préopératoire. Les 6 patients avec P1 négatif avaient tous reçu une antibiothérapie préopératoire. P2 était positif chez 94 (88 %) des 107 patients : six P2 négatifs correspondaient aux patients avec P1 négatif. Parmi les 7 autres P2 négatif, 4 avaient reçu une antibiothérapie préopératoire. Les 3 derniers patients avaient une infection à G. vaginalis, H. parainfluenzae et S. mitis.
Conclusion |
L’intérêt diagnostique de la ponction préopératoire est confirmé par la très bonne concordance avec les prélèvements peropératoires. Elle permet d’instaurer une antibiothérapie périopératoire plus ciblée et d’orienter la recherche des portes d’entrée infectieuses. Notre étude montre que la réimplantation prothétique, lors du changement en un temps, est réalisée dans un site microbiologiquement contaminé. Ceci ne semble pas interférer avec les bons résultats du changement en un temps décrits dans la littérature. Pour autant, cela ne doit pas dédouaner le chirurgien d’une excision rigoureuse.
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Vol 50 - N° 6S
P. S127-S128 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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