Étude comparative entre la spondylodiscite tuberculeuse et brucellienne - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
La spondylodiscite infectieuse, une pathologie fréquente, peut poser un problème de diagnostic et de prise en charge thérapeutique. L’évolution chronique des symptômes oriente vers un germe spécifique. La spondylodiscite tuberculeuse (ST) représente la cause la plus fréquente suivi par la spondylodiscite brucellienne (SB). L’objectif de notre étude était de comparer les aspects cliniques, radiologiques et thérapeutiques des ST et des SB.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés au service des maladies infectieuses pour ST et SB entre 1991 et 2017.
Résultats |
Nous avons colligé 117 cas répartis entre ST (73 cas ; 62,4 %) et SB (44 cas ; 37,6 %). L’âge moyen du groupe des ST était 49±19 ans et du groupe des SB était 50±16 ans (p=0,7). Les femmes étaient significativement plus atteintes de ST (56,2 % vs 22,7 % ; p<0,001). Sur le plan clinique, la fièvre (72,7 % vs 45,2 % ; p=0,004) et les sueurs nocturnes (72,7 % vs 47,9 % ; p=0,009) étaient significativement plus fréquents en cas de SB. Des signes de compression médullaire étaient notés dans 13,7 % et 2,3 % des cas de ST et SB (p=0,05), respectivement. Une vitesse de sédimentation accélérée était significativement plus fréquente en cas de ST (85,7 % vs 67,4 % ; p=0,02). La ST était significativement plus associée à une localisation dorsale (54,5 % vs 28,9 % ; p=0,01) et la SB à une localisation lombaire (78,9 % vs 47 % ; p=0,001). La radiographie du rachis a révélé un pincement discal plus fréquemment en cas de ST (86,4 % vs 63,3 % ; p=0,02). La tomodensitométrie du rachis a montré un séquestre osseux en cas de ST (33,3 % vs 9,1 % ; p=0,03). Une compression de la moelle était significativement plus fréquente en cas de ST (58,3 % vs 29 % ; p=0,01). La durée moyenne de traitement était significativement plus longue en cas de ST (13±7 mois vs 8±4 mois ; p<0,001). Le recours à un drainage d’abcès des parties molles (21,1 % vs 2,3 % ; p=0,005) et à la chirurgie (17,8 % vs 2,3 % ; p=0,01) était significativement plus fréquent en cas de ST. Des séquelles à type de déformation rachidienne étaient significativement plus fréquentes en cas de ST (34,5 % vs 11,1 % ; p=0,02).
Conclusion |
La ST était associée à une atteinte radiologique plus évoluée, un pronostic sévère et une prise en charge lourde comparativement à la SB. Un diagnostic précoce permet de limiter les formes sévères et d’améliorer le pronostic.
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Vol 50 - N° 6S
P. S128 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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