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Prise en charge des infections chroniques de prothèses totales de hanche (PTH) et de genou (PTG) traitées par changement en un temps : quand faut-il élargir l’antibiothérapie probabiliste aux bacilles à gram négatif (BGN) ? (Étude ?-SEPTIC) - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.270 
E. Rougier, M. Hamon, C. Boeri, F. Jehl, J.-Y. Jenny, S. Klein, L. Niglis, P. Riegel, J. Gaudias, C. Ronde-Oustau
 Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France 

Résumé

Introduction

Dans la prise en charge des infections chroniques de PTH/PTG avec changement de prothèse en un temps, aucune recommandation ne précise quand l’antibiothérapie probabiliste doit couvrir les BGN en plus des cocci à gram positif (CGP). L’objectif de notre travail est de définir des critères permettant de cibler les patients nécessitant une antibiothérapie active contre les BGN lors des changements en un temps pour infection chronique de PTH/PTG.

Matériels et méthodes

L’étude β-SEPTIC était rétrospective et monocentrique, réalisé dans un CRIOAC où tous les changements pour infection chronique de PTH/PTG sont effectués en un temps. L’antibiothérapie probabiliste comporte, dans ce CRIOAC systématiquement la daptomycine contre les CGP et, selon les situations, la pipéracilline–tazobactam contre les BGN. Nous avons formalisé l’algorithme suivi quotidiennement par les infectiologues pour choisir l’antibiothérapie probabiliste. Nous avons analysé rétrospectivement toutes les antibiothérapies probabilistes prescrites durant l’année 2018 pour les classer selon cinq statuts : lorsque la pipéracilline–tazobactam était prescrite, elle pouvait être « indispensable », « inutile » ou « active en bithérapie » avec la daptomycine. Lorsque la pipéracilline–tazobactam n’était pas prescrite, le statut pouvait être soit « couvert » si la daptomycine suffisait pour couvrir les bactéries identifiées, soit « non couvert » si le spectre de la daptomycine ne couvrait pas toutes les bactéries incriminées dans l’infection. Selon ces statuts, nous avons évalué la pertinence de notre algorithme et envisagé, dans un second temps, des pistes d’amélioration.

Résultats

Du 01/01/2018 au 31/12/2018, nous avons inclus 82 patients, soit 46 PTH et 40 PTG. L’âge et l’indice de masse corporelle médians étaient respectivement de 72 ans et 30,1kg/m2. Une fistule était retrouvée chez 39 patients. Des BGN étaient identifiés dans 13 cas (15,9 %) alors que 50 patients (61 %) avaient été traités par bêtalactamine à large spectre (BLLS), pour une durée médiane de quatre jours. Seulement 11 prescriptions de BLLS avaient le statut « indispensable » et deux patients sans BLLS appartenaient au groupe « non couvert ». Tous les patients pour lesquels la BLLS était indispensable avaient une fistule et/ou un BGN identifié en préopératoire. Nous proposons un nouvel algorithme décisionnel basé sur les deux critères suivants pour définir les patients à risque d’infection par des BGN : la présence d’une fistule et l’identification de BGN en préopératoire.

Conclusion

Nous proposons un algorithme pour cibler les patients à risque d’infection par des BGN dans les infections chroniques de PTH/PTG afin de réduire les prescriptions de BLLS à l’échelle collective, sans augmenter le risque d’échec à l’échelle individuelle. Les deux critères essentiels dans la décision sont : la présence d’une fistule et l’identification de BGN en préopératoire.

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Vol 50 - N° 6S

P. S129 - septembre 2020 Retour au numéro
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