Issue du traitement antibiotique probabiliste dans 16 cas de spondylodiscites présumées infectieuses sans documentation bactériologique - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Dans la littérature médicale il existe peu de données concernant les spondylodiscites présumées infectieuses sans documentation bactériologique. Les recommandations actuelles proposent un traitement probabiliste par rifampicine et fluoroquinolone dont la durée est entre 6 et 12 semaines et dont le taux de réussite est inconnu.
Matériels et méthodes |
En utilisant PMSI, nous avons identifié 16 cas de spondylodiscites sans documentation bactériologique mais présumés infectieuses traités dans notre service en janvier 2010 et juin 2019. Nous avons exclu les suspicions de tuberculose. Pour le diagnostic, nous avons utilisé les critères IDSA.
De manière rétrospective nous avons analyse leurs dossiers médicaux en recueillant leurs données cliniques, biologiques, imagistiques, le traitement et l’issue du traitement.
Résultats |
L’âge moyen était de 67,33 ans. Les principales comorbidités : 31,25 % diabète, 33,25 % immunodéprimés (corticothérapie au long cours ou chimiothérapie), 31,25 % insuffisance rénale chronique.
Localisation cervicale dans 3 cas, 9 localisations lombaires, 2 dorsales et 2 bifocales. Parmi les patients, 31,25 % avaient une épidurite, dont 3 compressives (déficit MI gauche, paresthésies du 4e et 5e doigt de la main gauche et une paraparésie).
Parmi les patients, 37,51 % avaient reçu une antibiothérapie (2 rocephine, 2 augmentin, 1 moxifloxacine et 1 clindamycine), arrêtée en moyenne 6jours avant l’hospitalisation, 1 patient était encore sous antibiothérapie au moment de l’hospitalisation. CRP moyenne de 101,52mg/L.
Parmi les patients, 68,75 % ont eu une ponction biopsie discovertébrale, pour 25 % le geste était récusé par le neuroradiologue (3 localisations cervicales et 1 pour obésité morbide).
Quatorze patients ont reçu une bi-antibiothérapie dont rifampicine et un second agent (66,66 % fluoroquinolone, 13,33 % linezolid, 13,33 % clindamycine et 6,66 % cotrimoxazole). Deux une association de cotrimoxazole et fluoroquinolone. Parmi les patients, 62,5 % ont reçu une durée de 12 semaines et 37,5 % 6 semaines.
L’évolution a été favorable dans 93,75 % des cas (15/16) un patient est décédé peu de temps après son hospitalisation. La durée moyenne de suivi a été de 6 mois. À l’issue du traitement un seul patient gardait des séquelles neurologiques.
Conclusion |
Les spondylodiscites infectieuses sans documentation bactériologique représentent un défi thérapeutique. Une bi-antibiothérapie probabiliste associant une fluoroquinolone et rifampicine ou cotrimoxazole a une issue favorable dans 93,75 % des cas.
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Vol 50 - N° 6S
P. S130-S131 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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