La transmission des agents infectieux comme le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’hépatite B (HBV), l’hépatite C (HCV) et la syphilis représente la plus grande menace pour la sécurité transfusionnelle du receveur. Cette étude visait à déterminer la séroprévalence des marqueurs infectieux en vue de contribuer à l’amélioration de la sécurité transfusionnelle par la sélection des donneurs tant clinique que biologique.

Étude descriptive transversale s’est déroulée au centre de transfusion sanguine de notre département. Elle porte sur les résultats du dépistage des paramètres sérologiques VIH, VHB et VHC et la syphilis réalisés durant l’année 2017 chez 10 276 donneurs de sang. Le dépistage biologique des marqueurs de VIH, VHB et VHC était réalisé par technique immuno-enzymatique en milieu liquide utilisant des anticorps et/ou des antigènes. L’enzyme linked immuno-sorbent assay (ELISA) combiné de quatrième génération pour VHC et VIH a été utilisé. La confirmation a été faite en réalisant la même technique en double au CTS et au laboratoire de virologie de l’institut Pasteur d’Alger. En ce qui concerne la syphilis La recherche des anticorps antitréponémiques a été faite par la technique treponema pallidum haemagglutination assay (TPHA). En cas de positivité, un test quantitatif est réalisé par titrage des anticorps antitréponema Palladum. Pour apprécier l’évolution, le titre d’anticorps est contrôlé sur un 2^e prélèvement à 15jours d’intervalle. Les titres faibles et stables sont en faveurs des cicatrices sérologiques. La saisie et l’analyse des données ont été effectuées par SPSS version 20.

L’âge médian des donneurs de sang est de 31 ans. Parmi les donneurs, 84,6 % sont de sexe masculin. Parmi les donneurs, 99, 6 % sont des donneurs occasionnels. Parmi les donneurs, 99 % sont des donneurs de sang total et 14,6 % sont des donneurs bénévoles. Les séroprévalence de VIH, VHB, VHC et la syphilis chez les donneurs de sang dans notre région sont respectivement 0,1 0,4, 0,37, 0,9 %. Ces proportions ne sont pas influencées par le sexe, le type de don (bénévole ou contrepartie), la catégorie du don (don de sang total ou de plaquettes), la fréquence du don de sang (occasionnel ou régulier) et le lieu du don (intra-muros ou extra-muros).

Les taux faibles de séroprévalence des marqueurs infectieux de notre étude par rapport à la population générale montrent l’amélioration des mesures préventives en ce qui concerne la sélection des donneurs. Cette prévalence constatée incite à maintenir l’utilisation du réactif combiné qui est la seule alternative à la biologie moléculaire pour les pays en voie de développement. La séroprévalence par TPHA positif relativement élevées chez les donneurs de sang par rapport à la population générale expliquerait l’importance des cicatrices sérologiques des tréponématoses.