Prescription antibiotique en médecine de ville dans l’infection urinaire chez la femme en Île-de-France - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
La résistance bactérienne est un enjeu majeur de santé publique, directement liée à la prescription antibiotique. Parmi les grands consommateurs, les infections urinaires sont au second rang en France. La littérature des dix dernières années relate des difficultés dans l’application des recommandations en médecine de ville, et une prescription prépondérante de quinolones. Comment ont évolué les prescriptions, plusieurs années après les recommandations des sociétés savantes ? Quels facteurs influencent l’application des recommandations par les médecins généralistes ?
Matériels et méthodes |
Étude descriptive transversale et prospective réalisée sur une période de 6 mois, en Île-de-France. Vingt-cinq médecins généralistes ont été interrogés. Chacun devait remplir un questionnaire « médecin » et 10 questionnaires « patient ». L’analyse des résultats était en premier lieu épidémiologique. Une seconde analyse en sous-groupe visait à identifier les facteurs influençant l’application des recommandations de la SPILF 2017, à l’aide d’un test statistique du Chi2.
Résultats |
Au total 220 patientes ont été recensées parmi les 25 médecins généralistes. Elles présentaient pour 44 % des cystites simples, 12 % des cystites récidivantes, 20 % de cystite à risque de complications, 18 % de pyélonéphrites (n=39 épisodes) et 6 % de bactériurie asymptomatique. Les recommandations étaient appliquées dans 71 % des cas (n=158 épisodes), et jusqu’à 96 % en cas de cystite simple majoritairement traitée par monodose de fosfomycine–trométamol. Durée médiane de traitement pour pyélonéphrite était 7jours avec 63 % de prescription de fluoroquinolones. Les médecins<50 ans (p=0,03), travaillant en cabinet de santé (p=0,01), ou ayant été formé en infectiologie (p=0,05) appliquaient mieux les recommandations. Aucun lien n’a été établi entre la bonne pratique des recommandations et le sexe du médecin (p=0,8), l’utilisation de ressources en lignes (p=0,34), ou un âge<35 ans (p=0,12).
Conclusion |
Ce travail propose des axes d’amélioration notables dans la juste prescription antibiotique en MG dans le cadre des infections urinaires. En effet, il souligne l’importance de la formation universitaire et hospitalière chez les juniors afin d’appliquer au mieux les recommandations les plus récentes et démontre une meilleure application de la juste prescription chez les médecins issus de cette formation.
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Vol 50 - N° 6S
P. S137 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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