Quelles pratiques de diagnostic et de prise en charge des séquelles de tuberculose pulmonaire chez les migrants primo-arrivants dans un CLAT ? - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Depuis 2016, le contexte migratoire en France a confronté les centres de luttes antituberculeuses (CLAT) à la découverte fréquente de séquelles de tuberculose pulmonaire (TP) chez les migrants primo-arrivants (MPA) en France depuis moins de 2 ans. Forts de cette constatation et de l’absence de recommandations actualisées concernant les séquelles de TP, une analyse de la prise en charge de ces séquelles de TP chez les MPA dans un CLAT a été réalisée entre 2016 et 2019 avec étude rétrospective de tous les dossiers en vue d’une harmonisation de pratiques.
Matériels et méthodes |
Analyse rétrospective des pratiques concernant les patients migrants primo-arrivants pris en charge au sein d’un CLAT pour des séquelles de TP de 2016 à 2019 : description du contexte diagnostic (symptômes, imagerie, prélèvements respiratoires), des caractéristiques des patients et de la prise en charge proposée à partir des dossiers médicaux et des données extraites du logiciel institutionnel.
Résultats |
Entre 2016 et 2019, 94 cas de séquelles de TP ont été diagnostiqués chez des MPA, majoritairement dans le cadre d’un dépistage systématique (n=88) ou moins souvent dans le cadre de symptômes évocateurs de tuberculose-maladie (n=6). Le recours au scanner thoracique était quasiment systématique (n=92). Quarante-neuf patients (52 %) ont bénéficié de prélèvements respiratoires (dont 24 fibroscopies) : toutes les cultures étaient stériles. Les patients étaient majoritairement des hommes (n=74, 79 %), l’âge médian était de 32 ans, 11 patients étaient mineurs. Plus de 20 % des MPA présentaient une antériorité de tuberculose-maladie (TM) traitée dans les 10 années précédant l’arrivée en France (n=19, 21 %) dont 6 TM (31 %) considérées comme mal ou non traitées. La prise en charge de ces patients a consisté en un suivi clinicoradiologique dans 53 % des cas (n=50), un traitement de séquelles par rifampicine et isoniazide pendant 4 mois dans 35 % des cas (n=33) ou un traitement antituberculeux standard dans 6,5 % des cas (n=6) majoritairement du fait d’une immunodépression. Cinq patients (5,6 %) n’ont pas été suivis sur décision médicale. Parmi ces 94 patients, nous avons eu connaissance d’une récidive tuberculeuse, les autres patients n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration à l’Agence régionale de santé de notre département.
Conclusion |
Devant le nombre élevé de diagnostics de séquelles de TP chez les migrants primo-arrivants et le besoin d’harmonisation des pratiques, il a été construit un algorithme de prise en charge des séquelles sur la base de ce travail d’analyse rétrospective des dossiers, des données de la littérature et de l’avis des référents/experts locaux. Les paramètres choisis pour la construction de l’algorithme sont l’âge du patient, la date d’arrivée en France, l’antécédent daté de tuberculose et la notion de traitement antérieur adapté ou non. Depuis 2019, cet algorithme est utilisé systématiquement et les patients sont suivis prospectivement, l’étape suivante étant la validation externe de l’algorithme sur un échantillon indépendant via le réseau des CLAT.
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Vol 50 - N° 6S
P. S148-S149 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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