Méningites bactériennes communautaires de l’adulte : céphalées post-méningites, impact et déterminants dans la cohorte nationale prospective française COMBAT - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les céphalées persistantes à distance des méningites bactériennes sont décrites, mais peu d’études ont évalué leur impact sur la qualité de vie et leurs déterminants.
Matériels et méthodes |
La présence de céphalées auto-déclarées antérieures à l’épisode de méningite et 12 mois après ont été recueillies dans le cadre de la cohorte nationale prospective des méningites bactériennes communautaires de l’adulte (COMBAT) ayant inclus 533 patients (pts) entre février 2013 et juillet 2015 avec un suivi à 12 mois. La prévalence des céphalées post-méningite à 12 mois, leur impact sur la qualité de vie et l’identification des déterminants initiaux associés ont été étudiés dans cette analyse ancillaire.
Résultats |
Deux cent soixante-dix-sept pts survivants à 12 mois ont été inclus dans cette analyse. À 12 mois, 31 % (86/277) rapportaient des céphalées, dont 54 % (46/85) ne rapportait pas de céphalées antérieurement à l’épisode de méningite. La présence de céphalées post-méningites étaient associées à un handicap neurologique (échelle de Glasgow Outcome Scale ; p=0,008), à un handicap physique (score de Rankin modifié ; p=0,0005), à la présence de symptômes dépressifs (échelle du Center for Epidemiologic Studies Depression ; p<0,0001) et à une altération de la qualité de vie physique (p=0,0126) et mentale (p<0,0001) évaluées par le score SF12. Les facteurs initiaux indépendamment associés à la présence de céphalées à 12 mois étaient : le sexe féminin (p=0,0006), la présence de céphalées antérieures à l’épisode de méningite (p=0,004), un abcès cérébral (p=0,004) et le pourcentage de polynucléaires neutrophiles lors de la ponction lombaire initiale (p=0,04). Au contraire, le microorganisme, le type d’antibiotique administré, l’adjonction d’une corticothérapie, les procédures diagnostiques comme les ponctions lombaires répétées n’étaient pas significativement associés à la présence de céphalées à 12 mois dans l’analyse multivariée.
Conclusion |
Les céphalées post-méningites sont fréquentes et ont un impact important sur la qualité de vie des patients, un an après la survenue de l’épisode infectieux. Aucun facteur de prise en charge initiale modifiable n’a pu être mis en évidence, mais notre travail confirme l’importance d’instaurer un suivi prolongé et d’évaluer spécifiquement les céphalées. Des traitements spécifiques particulièrement efficaces existent en effet.
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Vol 50 - N° 6S
P. S153-S154 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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