Traitement médical ou chirurgical du kyste hydatique - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
L’hydatidose humaine est une zoonose cosmopolite qui sévit en zone d’élevage. Elle reste endémique dans notre pays. La prise en charge thérapeutique dépend de la localisation hydatique et du terrain sous-jacent. Le traitement médical seul a des indications restreintes. La chirurgie reste le traitement de choix. L’objectif de notre étude était de comparer l’efficacité et le profil évolutif des patients atteints d’hydatidose selon le choix thérapeutique.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés au service des maladies infectieuses pour kyste hydatique (KH) entre 1992 et 2018. Le groupe A était défini par les patients traités uniquement par un traitement médical et le groupe B par les patients ayant bénéficié d’un acte chirurgical associé ou non au traitement médical.
Résultats |
Nous avons colligé 71 cas ayant un âge moyen de 42±19 ans. Douze patients (groupe A) avaient reçu un traitement médical seul (16,9 %) et 59 patients (groupe B) avaient bénéficié d’un acte chirurgical associé ou non au traitement médical (83,1 %). Le traitement chirurgical était significativement plus fréquent chez les hommes (57,6 % vs 25 %; p=0,03). Aucune différence significative entre les 2 groupes était notée selon la localisation du KH. Dans le groupe A, 25 % des patients avaient une localisation multiple versus 15,3 % des patients dans le groupe B (p>0,05). La taille la plus grande des kystes dans le groupe A était 6±3cm et dans le groupe B 8±3cm (p>0,05). La sérologie hydatique était positive dans 100 % des cas dans le groupe A et dans 84,2 % dans le groupe B (p>0,05). Des effets indésirables du traitement médical était notés dans 18,6 % des cas représentés principalement par une cytolyse hépatique (11,6 %), une alopécie réversible (9,3 %) et des douleurs abdominales (4,7 %). Une guérison était significativement plus fréquente dans le groupe B (67,9 % vs 12,5 %; p=0,01). Une récidive était notée dans 12,5 % des cas dans le groupe A et dans 21,4 % des cas dans le groupe B (p>0,05).
Conclusion |
La chirurgie reste le gold standard de la prise en charge du KH, mais l’éventualité d’une récidive après une guérison persiste quel que soit le choix thérapeutique. Le traitement médical seul occupe une place dans les formes non opérables ou l’hydatidose multifocale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 50 - N° 6S
P. S156 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?