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Exposition au VIH et place de la PrEP chez les voyageurs - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.371 
H. Cordel, J. Goupil, C. Faulcon, D. Leclerc, O. Bouchaud
 Hôpital Avicenne, Bobigny, France 

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Résumé

Introduction

Certains voyageurs sont plus exposés aux infections sexuellement transmissibles durant leur séjour. Les consultations du voyage ont souvent comme principal objectif la réalisation de vaccins, la prescription de prophylaxie du paludisme et des diarrhées… La dispensation de conseils de prévention des IST, y compris du VIH, doit aussi être intégrée à ces consultations. La prophylaxie pré-exposition du VIH (PrEP) est un moyen de prévention diversifiée du VIH.

L’objectif de cette étude est d’évaluer la prise de risque sexuelle déclarée par les voyageurs et leur connaissance envers la PrEP.

Matériels et méthodes

Un questionnaire en français évaluant les rapports sexuels envisagés lors de leur prochain voyage était administré chez des patients vus en consultation de vaccination et conseil aux voyageurs de plus de 18 ans entre le 1er novembre 2019 et le 1er février 2020 de notre hôpital. La connaissance de la PrEP était également évaluée.

Résultats

Ce sont 283 voyageurs qui ont accepté de répondre au questionnaire. Il y avait 53 % de femmes, l’âge médian était de 35 ans (IQR : 27–48). Quarante-deux pour cent étaient nés en France métropolitaine, 40 % en Afrique subsaharienne et 7 % en Afrique du Nord et Moyen-Orient. Le délai médian d’arrivée en France était de 17,8 ans (IQR : 10–29) pour ceux nés à l’étranger. Les voyageurs se rendaient principalement (n=232, 82 %) en Afrique subsaharienne. Quarante-huit pour cent des patients avaient une durée de séjour<15jours et 17 % de plus d’un mois.

Seuls 83/271 répondants (31 %) déclaraient prévoir des rapports sexuels durant leur voyage. Parmi eux, 15 (18 %) avec des nouveaux.elles partenaires qu’ils pensaient rencontrer en voyage et 12 (80 %) d’entre eux déclaraient utiliser toujours le préservatif lors d’un rapport. Six (15 %) et 7 (23 %) des voyageurs nés en France et en Afrique subsaharienne respectivement déclaraient des rapports avec de nouveaux.elles partenaires.

Seuls 32/275 (12 %) répondants avaient déjà entendu parler de la PrEP : 23 (18 %) chez ceux nés en France contre 8 (7 %) chez ceux nés en Afrique subsaharienne (p=0,015).

Une méconnaissance était notée pour 32 (15 %) 39 (18 %), 8 (4 %) et 9 (4 %) voyageurs qui pensaient que la PrEP était un nouveau vaccin, un traitement post-exposition, un type de préservatif et une pilule contraceptive respectivement. L’intérêt médian de la PrEP, sur une échelle de 1 (mauvais) à 10 (bon) était de 8 (IQR : 6–9).

Conclusion

Seuls un tiers des voyageurs déclaraient avoir des rapports sexuels durant leur prochain voyage, laissant suspecter une sous-déclaration. Pourtant, l’évaluation de la prise de risque sexuel doit faire partie de la consultation du voyage et des conseils doivent être prodigués. Si le port déclaré du préservatif est bon, il n’est pas systématique. La PrEP peut donc être un outil complémentaire de prévention diversifiée du VIH chez les voyageurs. Elle est encore méconnue chez ces derniers et doit être promue en consultation.

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Plan


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Vol 50 - N° 6S

P. S173-S174 - septembre 2020 Retour au numéro
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