Évaluation prospective de l’initiation d’un traitement antirétroviral par l’association TAF/FTC/BIC au stade de la primo-infection VIH - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Les anti-intégrases de 2e génération sont particulièrement intéressantes comme agent thérapeutique durant la période de primo-infection VIH (PI) car elles permettent une décroissance rapide de la charge virale (CV), ont un bon profil de tolérance et sont disponibles sous forme de combinaisons fixes avec 2 autres agents antiviraux (ARV). La Commission de transparence de la Haute Autorité de santé souligne que des incertitudes demeurent chez les patients avec une CV>100 000 cp/mL avec la combinaison fixe ténofovir alafénamide/emtricitabine/bictégravir (TAF/FTC/BIC). L’objectif principal de cette cohorte était d’évaluer l’efficacité virologique d’une association fixe d’ARV par TAF/FTC/BIC initiée durant la phase de PI.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une cohorte prospective monocentrique. Les patients diagnostiqués au stade de PI, pris en charge dans le service des maladies infectieuses et Tropicales sur la période du 01/11/2018 au 30/11/2019 et ayant reçu l’association fixe TAF/FTC/BIC ont été inclus. Le rythme des consultations était défini selon les recommandations nationales soit semaine 4 (S4), S12, S24, S36 et S48. Pour chaque consultation, les données virologiques, immunologiques et de tolérance étaient collectées. Le critère principal de jugement était la réponse virologique à la semaine 24 (S24) (CV ARN VIH plasmatique<50 copies/mL à S24).
Résultats |
Onze patients (dont 10 hommes), âgés de 37 ans en médiane, ont été inclus. Au moment du diagnostic de PI, la CV médiane était de 288 000 cp/mL (min 7670 ; max 78 900 000) soit 5,5log (min 3,9log ; max 7,9log) et le taux médian de lymphocytes T CD4 de 500/mm3 (min 290 ; max 1070). Aucun patient n’était co-infecté par les virus des hépatites. Au moment de la présente analyse, 11 patients avaient atteint la visite de suivi S12 et 8 la S24. Les 8 patients ayant atteint S24 avaient une CV<50 cp/mL. Dix patients sur 11 avaient une CV<50 cp/mL à S12. Les 11 participants auront tous atteint la visite S24 à la date du 10 avril 2020. En termes de tolérance, au moment de la présente analyse, cinq événements indésirables de grade 1 ont été rapportés, et aucun arrêt de traitement imputable à un événement indésirable lié au traitement n’a été rapporté. Les concentrations résiduelles médianes (IQR25 %–75 %) mesurées chez 10 patients étaient : BIC 2517ng/mL (1977–2903) ; FTC 84ng/mL (66–113) et ténofovir (TFV) 10ng/mL (7–11) pour des variabilités inter-individuelles de l’ordre de 32 % (BIC), 94 % (FTC) et 31 % (TFV). Les concentrations résiduelles de BIC étaient adéquates (>1000ng/mL) chez tous les patients.
Conclusion |
Durant la phase de PI, l’association fixe TAF/FTC/BIC semble bien tolérée et permet un contrôle rapide de la charge virale plasmatique. L’étude se poursuit et ces résultats devront être confirmés à plus long terme.
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Vol 50 - N° 6S
P. S190 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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