Pourquoi interroger les PVVIH sur leur co-médications ? Résultats de la CO-MEDWEEK dans 22 centres en France : une chasse aux potentielles interactions médicamenteuses - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Le vieillissement des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous antirétroviraux (ARV) (antirétroviraux) expose aux comorbidités et donc aux co-médications, avec un risque d’interactions médicamenteuses souvent méconnu par les médecins. L’objectif était d’évaluer les traitements associés aux ARV et les interactions possibles découvertes lors d’une consultation de suivi par un infectiologue.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle transversale multicentrique nationale réalisée chez les PVVIH consécutifs sous traitement ARV consultant de manière programmée un infectiologue durant la semaine du 10 au 16 décembre 2019. Le recueil des données a été établi via un questionnaire standardisé informatisé rempli par le médecin et décrivant les traitements connus antérieurement ou découvert pendant la consultation. L’analyse des interactions médicamenteuses entre les ARV et les autres traitements a été évaluée et la proportion de modification thérapeutique mesurée.
Résultats |
Vingt-deux centres ont participé à cette étude permettant d’interroger 496 PVVIH. Les ARV comprenaient un inhibiteur d’intégrase dans 60,9 % (n=302) des cas, un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse dans 34,1 % (n=169) des prescriptions et un inhibiteur de protéase chez 12,3 % (n=61) des PVVIH. Le temps médian du questionnaire était de 7,4minutes. Les PVVIH déclaraient consommer dans 9,3 % (n=46) des cas des corticoïdes, et dans 10,1 % (n=50) des inhibiteurs de la pompe à protons. Dans 9,3 % (n=46) des cas, les ordonnances n’étaient pas respectées, et 22,8 % (n=113) pratiquaient l’automédication. Une consommation de drogues dans les trois derniers mois était déclarée par 10,9 % des patients (n=54), ainsi qu’une prise d’autres substances actives (phytothérapie, homéopathie, compléments alimentaires) pour 19,3 % (n=96) des PVVIH. Une co-médication ou prise d’autres substances actives a été révélée pendant la consultation dans 32,1 % (n=159) des cas. Une potentielle interaction était démasquée chez 10,7 % (n=53) des PVVIH interrogés conduisant à une modification du traitement pour 5,0 % (n=25) des PVVIH.
Conclusion |
Un temps dédié et un questionnaire standardisé permettent de mettre en évidence des co-médications méconnues et de potentielles interactions. Ceci constitue désormais un enjeu majeur dans la prise en charge globale des PVVIH.
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Vol 50 - N° 6S
P. S192 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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