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Rétrocession délocalisée dans un service de maladies infectieuses : intérêts pour les patients et pour l’établissement - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.457 
T. Dieye, M. Kiala, C. Clerima, M. Khuong
 CH de Saint-Denis, Saint-Denis, France 

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Résumé

Introduction

La rétrocession des antirétroviraux fait partie du suivi et participe à l’éducation thérapeutique (ETP) des patients vivants avec le VIH (PVVIH). Nous avons souhaité évaluer une dispensation délocalisée au sein d’un service de maladies infectieuses, en recueillant les motivations des patients et en faisant une évaluation économique. La dispensation hospitalière pouvant être une source de recettes non négligeable pour un établissement hospitalier.

Matériels et méthodes

La pharmacie à usage intérieur (PUI) de notre établissement dispose d’une unité de vente au public ouverte en continu du lundi au vendredi de 8h à 17h et le samedi de 9h à 16h. Et d’une deuxième antenne délocalisée, ouverte du lundi au vendredi de 09h à 17h. Dans cette antenne, les préparatrices en pharmacie (PPH) ont réalisé de façon prospective une enquête sur le choix des patients du lieu de dispensation, en évaluant les motifs de ce choix. Un bilan financier de la rétrocession des antirétroviraux a été fait sur une année d’exercice.

Résultats

Intérêt pour les patients : sur une période de 10jours, 124 patients consécutifs prenant leur traitement dans l’antenne délocalisée ont été interrogés, dont 88 (71 %) habitaient dans le département, 35 hors département (28 %) et une SDF. Parmi ces patients, 112 (90 %) avaient une dispensation hospitalière exclusive, et 12 (10 %) une dispensation mixte en ville et à l’hôpital. Parmi les patients habitant hors département, 28 (80 %) avaient une dispensation hospitalière exclusive. Les raisons évoquées pour la dispensation hospitalière exclusive étaient : l’habitude, 65 (52 %), discrétion/confidentialité, 51 (41 %), pratique, 45 (36 %), peu ou pas d’attente, 29 (23 %), pas besoin de commander, 6 (5 %) et autres, 13 (10 %). Intérêt pour l’établissement : Sur l’année 2019, 7951 titres de cessions ont été émis concernant 1223 patients venus au moins une fois et 855 patients venus au moins 3 fois. Les marges liées à la facturation de ces médicaments (22€ par ligne de traitement) ont généré une recette de 286 968€. À cette somme, s’ajoute la marge réalisée sur certains médicaments génériques de l’ordre de 250 000€ sur un an. Ce qui fait un total de plus de 500 000€ environ pour une année d’exercice.

Conclusion

Dans cette file active d’environ 1400 PVVIH, plus de la moitié prennent leur traitement antirétroviral à la PUI et les recettes générées sont conséquentes. Si « l’habitude » est la première cause invoquée (52 %), le souci de « confidentialité/discrétion » est cité par 40 % des patients. Si la distance par rapport au lieu d’habitation constitue un frein à la dispensation hospitalière, le développement de l’ETP, l’existence de locaux adaptés, une plus grande disponibilité, en présence et en horaires d’ouverture peut attirer davantage de patients à la pharmacie hospitalière. Le gain pour la CPAM et pour les hôpitaux est réel et mérite une réflexion selon l’importance de la file active et le lieu de résidence des patients.

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Vol 50 - N° 6S

P. S203-S204 - septembre 2020 Retour au numéro
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