Facteurs de risques associés à la prise de poids sous traitement antirétroviral chez des patients vivant avec le VIH : étude de marqueurs socio-cliniques, inflammatoires et métaboliques - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
La prise de poids chez les patients vivants avec le VIH (PVVIH) sous traitement antirétroviral (ARV) est une problématique d’actualité. Ces deux paramètres, prise de poids et VIH, sont corrélés à une inflammation systémique. Nous avons étudié l’association entre des marqueurs socio-cliniques, inflammatoires et métaboliques et la prise de poids chez les PVVIH sous traitement antirétroviral.
Matériels et méthodes |
Les PPVIH de la cohorte ANRS COPANA avec un poids normal (indice de masse corporelle [IMC] 18,5–24,9kg/m2) à l’initiation du traitement ARV et une suppression virologique (charge virale<40 cp/mL) stable à 36 mois de traitement (M36) ont été sélectionnés. Les données cliniques, immuno-virologiques, socioéconomiques (origine géographique, niveau d’éducation, emploi, conditions de logement et partenariat), et les marqueurs métaboliques (glucose, insuline, profil lipidique, adiponectine, leptine) et inflammatoires (hsCRP, IP10, IL6, sTNFR1, sTNFR2, sCD14 et sCD16) ont été étudiés. Les facteurs associés au développement d’un surpoids (IMC : 25–29,9) ou d’une obésité (IMC ≥30) à M36 ont été évalués à l’aide de modèles de régression logistique univariés et multivariés.
Résultats |
À M36, 32 personnes (20 %) sont en surpoids ou obèses parmi 158 PVVIH inclues (21 % de femmes, 65 % nées en France, 23 % nées en Afrique subsaharienne [ASS], 57 % sous inhibiteur de protéase, nombre médian de CD4 259/mm3 [IQR : 169–326] et IMC médian 22 [21–23] à l’initiation du traitement ARV). Les PVVIH en surpoids ou obèses à M36 avaient des taux d’IL8, de sTNFR2 et de sCD163 plus élevés et des concentrations d’adiponectine plus faibles à l’initiation du traitement que les personnes qui ont gardé un IMC normal. Un IMC pré-thérapeutique plus élevé, être migrants d’Afrique subsaharienne, être en couple, des concentrations de sTNFR2 sériques plus élevées et d’adiponectine plus faibles au début des ARV sont les facteurs associés au surpoids ou à l’obésité à M36.
Conclusion |
La prise de poids sous ARV est multifactorielle. Une attention particulière doit être portée aux migrants d’ASS. L’activation des monocytes et le dysfonctionnement adipocytaire à l’introduction des ARV sont associés à une prise de poids sous traitement.
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Vol 50 - N° 6S
P. S24 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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