Diminution d’Escherichia coli résistant aux céphalosporines de troisième génération dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et en soins de ville depuis 2015. Sommes-nous sur la bonne voie ? - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
La résistance aux antibiotiques chez les souches de E. coli en soins de ville et dans les Ehpad est suivie depuis 2012. Cette surveillance décrit les caractéristiques ainsi que les tendances temporelles et géographiques des Escherichia coli multirésistants.
Matériels et méthodes |
Du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2018, les antibiogrammes d’E. coli isolés d’échantillons d’urines ont été collectés dans un large réseau de laboratoires. Les données administratives et microbiologiques ont été téléchargées par les laboratoires sur une e-plateforme dédiée à la surveillance (e-outil MedQual-Ville). Les souches isolées de patients vivant à domicile ou de résidents d’Ehpad ont été incluses dans l’analyse. Les souches de patients hospitalisés et les échantillons de dépistage ont été exclus. Le taux d’E. coli multirésistants était représenté par le nombre de souches résistantes aux céphalosporines de 3e génération et/ou les souches d’E. coli productrices de bêtalactamases à spectre étendu (BLSE) divisé par le nombre total de souches. Des analyses statistiques ont été effectuées en utilisant le test de Student.
Résultats |
Le nombre total d’antibiogrammes inclus réalisés sur des souches d’E. coli variait entre 94 164 en 2012 (147 laboratoires) et 381 141 en 2018 (742 laboratoires répartis sur 11 régions). Quand un hébergement était notifié, 95,3 % (n=32 710) des patients résidaient à domicile et 4,7 % (n=1598) étaient résidents d’Ehpad en 2012 versus 96,1 % (n=335 338) et 3,9 % (n=13 720) respectivement en 2018. Parmi les patients vivant à domicile, la proportion d’E. coli résistants aux C3G était de 3,0 % en 2012, 4,2 % en 2015 et 3,2 % en 2018 (p<0,001), et la proportion de souches d’E. coli productrices de BLSE était respectivement de 2,3 %, 3,7 % et 2,8 % (p<0,001). En 2018 dans la même population, la proportion d’E. coli productrices de BLSE variait de 2,2 % à 3,6 % selon les régions. Chez les patients résidant en Ehpad, la proportion de souches d’E. coli résistantes aux C3G était de 8,0 % en 2012, 11,1 % en 2015 (p<0,01) et 8,6 % en 2018 (p<0,001), et la proportion d’E. coli productrices de BLSE était de 6,6 %, 9,7 % et 7,7 % respectivement (p<0,001). En 2018 dans les Ehpad la proportion d’E. coli productrices de BLSE variait de 15,1 % à 28,6 % selon les régions.
Conclusion |
Cette surveillance met en évidence depuis plusieurs années une diminution de la multirésistance concernant E. coli, que ce soit en soins de ville ou dans les Ehpad. La mise à disposition de ces indicateurs de surveillance permettra de mieux sensibiliser l’ensemble des acteurs sur l’antibiorésistance au niveau régional ainsi qu’au niveau national.
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Vol 50 - N° 6S
P. S34 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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