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Les conditions d’utilisation du ceftozolane/tazobactam en vie réelle en France - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.061 
B. Castan 1, S. Alami 2, A. Berthelot 2, J. Timsit 3, J. Mootien 4, R. Ruimy 5, F. Ruiz 6, A. Rzymska 6, B. Akrich 7, D. Boutoille 8
1 CH de Périgueux, Périgueux, France 
2 MSD France, Puteaux, France 
3 Hôpital Bichât, Paris, France 
4 Groupe hospitalier Mulhouse Sud Alsace, Mulhouse Sud, France 
5 CHU de Nice, Nice, France 
6 ClinSearch, Paris, France 
7 MSD, Puteaux, France 
8 CHU de Nantes, Nantes, France 

Résumé

Introduction

L’étude CONDUCT a été initiée pour répondre à la demande de la Haute Autorité de santé de décrire les conditions d’utilisation du ceftolozane/tazobactam (C/T) en pratique clinique courante en France.

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude observationnelle nationale multicentrique prospective dont l’objectif principal est de décrire les caractéristiques démographiques, cliniques et microbiologiques des patients recevant du C/T, les modalités d’utilisation et les causes d’arrêt de traitement.

Résultats

Cette analyse intermédiaire décrit 84 patients inclus entre octobre 2018 et mai 2019, avec un âge moyen de 61 ans dont 68 % d’hommes. Le score de Charlson était disponible pour 64 patients avec une moyenne de 3,5 (4,0) et 43 (51 %) patients avec un score ≥5. Trente-deux (38 %) présentaient une pathologie pulmonaire chronique, 27 (32 %) un diabète, 22 (26 %) un cancer, 26 (31 %) étaient immunodéprimés et 57 (70 %) avaient un ou plusieurs facteurs de risque (FR) de germe multirésistant (MDR). Parmi les 84 patients inclus, 76 (91 %) des patients étaient infectés par une bactérie à Gram négatif MDR. P. aeruginosa était le germe le plus fréquent avec 83 % de souches isolées chez 71 patients, 80/86 (93 %) des souches étaient sensibles au C/T. L’infection a été déclarée nosocomiale pour 59 (70 %) des cas. Parmi les 84 patients, 21 (25 %) avaient 2 sites infectés dont 13 (62 %) présentaient une bactériémie. Un diagnostic de pneumonie (PNM) a été identifié chez 42 (50 %) patients dont 15 étaient sous ventilation mécanique invasive. Parmi les autres sites infectieux, 12 (14 %) concernaient des infections urinaires compliquées (IUC) et pyélonéphrites aiguës (PNA), 9 (12 %) des infections intra-abdominales compliquées (IAI). La majorité des patients (30, 36 %) étaient hospitalisés en service de réanimation et 14 (17 %) en pneumologie. Le C/T était initié après documentation bactériologique pour 63 (75 %) patients et empiriquement chez 21 (25 %) patients sévères et/ou présentant des FR. Dans 59 (70 %) cas, le C/T était débuté après échec d’une première ligne de traitement, dont 25 (40 %) avaient reçu un carbapenem. La dose à l’inclusion était majoritairement de 3g/1,5g pour les IUC, PNA, IAI et une distribution proportionnée 3g/1,5g et 6g/3g pour les PNM. Un traitement antibiotique concomitant a été prescrit pour près de la moitié des patients (41, 49 %). La durée moyenne de traitement était de 13,7 (14,8, 1–83) jours prescrit seul et de 16,1 (11,0, 4–51) jours en association avec un autre antibiotique. Le motif d’arrêt de traitement était la guérison complète (44, 61 %), l’adaptation du traitement aux résultats microbiologiques (4, 6 %), le décès (4, 6 %), l’échec du traitement (3, 4 %) et un évènement indésirable (3, 4 %).

Conclusion

L’analyse rapporte un usage de C/T principalement chez des patients sévères, dans des infections à P. aeruginosa MDR, en situation documentée (75 %) justifié par le profile clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 50 - N° 6S

P. S36 - septembre 2020 Retour au numéro
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