Évolution du taux des pneumopathies nosocomiales à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline en réanimation entre 2003 et 2018 - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les pneumopathies nosocomiales (PN) à Staphylocoque aureus (SA) résistant à la méticilline (SARM) en réanimation restent une problématique importante malgré l’émergence d’autres germes. L’objectif est de décrire la tendance des PN à SARM de 2003 à 2018 dans les services de réanimation d’un CHU.
Matériels et méthodes |
Les données de surveillance (Réa RAISIN) entre 2003 et 2018, de 10 services (total 131 lits) de réanimation adulte d’un CHU, ont été analysées. Les patients sélectionnés étaient des adultes hospitalisés plus de 2jours et ayant présenté une PN. L’évolution au cours du temps de la proportion de PN à SA ainsi que de la proportion de SARM ont été décrites et évaluées à l’aide d’un test de Chi2 de tendance.
Résultats |
Au total, 41 357 patients ont été inclus dont 3971 (9,6 %) PN entre 2003 et 2018. Sur cette période, une augmentation significative du taux de PN a été observée entre 2003 et 2009 (8,3 % contre 12,9 % respectivement, p<10−3) puis une diminution entre 2010 et 2018 passant de 9,3 % à 6,8 % (p<10−2). Chez les patients intubés : augmentation significative du taux de PN acquise par ventilation mécanique (PAVM) entre 2003 et 2009 (11,4 % contre 16,4 % respectivement, p<10−2), puis diminution entre 2010 et 2018 (12,2 % contre 10,5 % respectivement, p<10−2).
Au total, 744 (16,5 %) PN à SA ont été identifiées dont 198 SARM représentant 26,6 % des PN à SA, soit 5 % des PN globale. Le taux de PN à SA diminuait significativement au cours du temps, passant de 35 % en 2003 à 15 % en 2018, p<10−3. Le taux de SARM parmi les PN à SA diminuait de 37,5 % en 2003 à 12,5 % en 2018, p=0,03.
Nous retrouvions des résultats similaires chez les patients intubés avec un taux de PAVM à SA variant de 36,4 % à 16,6 % entre 2003 et 2018 (p<10−3) et un taux de SARM parmi les PAVM à SA variant de 34,6 % à 13,0 % sur la même période (p<10−3).
Conclusion |
Malgré un taux de PN quasi constant au cours du temps, la proportion des PN à SA et SARM semblent diminuer depuis 2003, confirmant l’implication des équipes de réanimation dans la prévention des infections nosocomiales. Ces résultats encourageants au long cours soulignent la persistance des démarches préventives sur une période de 15 ans.
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Vol 50 - N° 6S
P. S36-S37 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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