Épidémiologie de la résistance bactérienne à partir des bactériémies isolées dans un laboratoire en Géorgie - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Très peu de données d’épidémiologie de la résistance sont disponibles en Géorgie. Devant la présence de tuberculose multirésistante identifiée chez des patients originaires de Géorgie, nous pouvons suspecter des taux de résistance bactérienne importants. De nombreux patients français se rendent en Géorgie pour du tourisme médical en fréquentant les structures de soins et seraient alors exposés à l’acquisition de bactéries multirésistantes. Ainsi, notre objectif était de déterminer l’épidémiologie de la résistance à partir d’hémocultures positives réalisées dans un laboratoire hospitalier en Géorgie.
Matériels et méthodes |
L’ensemble des hémocultures positives analysées dans un laboratoire en Géorgie a été prospectivement collecté. Les services préleveurs, les portes d’entrée suspectées, le caractère nosocomial et les données de l’antibiogramme ont été relevés.
Résultats |
Du 21 octobre 2019 au 16 janvier 2020, 46 bactériémies concernant 46 patients provenant de 9 structures hospitalières différentes ont été inclus. Les patients provenaient de soins intensifs pour 25 (58 %) cas, 12 (28 %) de pédiatrie, 4 (9 %) de médecine et 2 des urgences. L’âge médian était de 63 ans avec un sex-ratio de 0,64. Les bactéries identifiées étaient des entérobactéries 26 (59 %) dont 17 (65 %) Klebsiella pneumoniae, 7 (16 %) Acinetobacter baumanii et 2 Pseudomonas aeruginosa. Neuf étaient des Gram positifs dont 8 Staphylococcus aureus et 1 Enterococcus faecalis. Les portes d’entrée identifiées étaient pulmonaires pour 10 (24 %), infections de site opératoire pour 4 (10 %), infections urinaires pour 6 (15 %), autres et indéfinis pour 21 (45 %). Parmi les 26 entérobactéries, la résistance était de 45 % aux fluoroquinolones, 64 % à la ceftriaxone, 30 % à la gentamicine, 46 % à l’imipenème (dont 11K. pneumoniae). Les A. baumanii étaient résistants à l’imipenème dans 7 cas sur 8. Les 8 S. aureus étaient Meti sensibles dans 100 % des cas.
Parmi les bactériémies nosocomiales, 10 (47 %) étaient de profil BHR et 3 (14 %) de profil BMR. Pour les bactériémies communautaires, 7 (29 %) étaient de profil BHR et 2 (8 %) de profil BMR.
Parmi les 35 (80 %) bactériémies à BGN, 17 (48 %) étaient à BHR et 5 (14 %) à BMR.
Parmi les 19 bactériémies à BGN nosocomiales, 10 (52 %) étaient à BHR et 3 à BMR. Parmi les 12 bactériémies à BGN communautaires, 5 (41 %) étaient à BHR.
Conclusion |
Les bactéries isolées des bactériémies avaient des profils de résistance très élevés avec 48 % de bactériémies à BGN impliquant des BHR. Il est donc nécessaire de poursuivre ce type d’observatoire afin de définir les stratégies d’antibiothérapie probabiliste et d’alerter les autorités sanitaires géorgiennes du problème de l’antibiorésistance.
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Vol 50 - N° 6S
P. S38-S39 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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