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Impact de l’équipe mobile d’antibiothérapie sur l’optimisation des prescriptions d’antibiotiques : bilan 2018–2019 - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.079 
A.-L. Antoine, A.-C. Cuquel, V. Lamand, P.-L. Conan, M. Cabon, M. Gominet, D. Andriamanantena, C. Ficko
 HIA Bégin, Saint-Mandé, France 

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Résumé

Introduction

Initiée en 2013 dans notre établissement de 280 lits, l’équipe mobile d’antibiothérapie (EMA) réunit chaque semaine un infectiologue, un biologiste et un pharmacien pour analyser la pertinence des prescriptions hospitalières d’antibiotiques en cours, hors service de maladies infectieuses. Les interventions de l’EMA et les modifications de prescriptions sont tracées dans un fichier Excel®. En parallèle, les praticiens peuvent solliciter l’avis d’un infectiologue pour des conseils diagnostiques, thérapeutiques et de suivi. Cet avis est alors tracé dans le dossier patient informatisé (DPI). L’objectif de ce travail est d’évaluer l’impact des interventions de l’EMA en termes d’optimisation des antibiothérapies sur 2018–2019, notre démarche ayant intégré début 2018 des indicateurs de pertinence.

Matériels et méthodes

Sur la période du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019, une étude rétrospective a été menée à partir des données issues du fichier de suivi de l’EMA et du DPI. Les critères relevés étaient : les services prescripteurs, la demande d’un avis infectiologue préalable, le type de recommandation émise par l’EMA et la modification effective de l’antibiothérapie.

Résultats

En 2 ans, 1480 prescriptions ont été analysées par l’EMA au cours de 95 réunions, soit en moyenne 15 prescriptions par réunion. Ces dernières étaient réparties comme suit : 51,2 % (n=758) pour le pôle médical, 37,0 % (n=549) pour le pôle chirurgical, 11,0 % (n=164) en réanimation et 0,8 % (n=9) en psychiatrie. Un avis infectiologue préalable à l’EMA a été donné pour 49,3 % des prescriptions (649/1316), hors réanimation dont les avis ne sont pas tracés. Au total, 48,0 % (709/1480) des prescriptions ont nécessité une intervention de l’EMA. Parmi elles, 28,0 % (n=198) concernaient un changement d’antibiotique, 24,4 % (n=173) un arrêt d’antibiotique et 22,8 % (n=162) une durée de prescription à définir ou à modifier. Les préconisations de l’EMA ont été prises en compte dans 77,2 % (547/709) des cas, sous un délai maximal de 24h. Les interventions les plus suivies étaient l’ajout d’antibiotique avec 100 % de modification (n=23) et l’ajustement posologique avec 95,5 % (n=63) de prise en compte. Cependant, la durée de l’antibiothérapie n’a été corrigée que pour 67,9 % des prescriptions (n=110). Les demandes d’informations ont abouti à 32,8 % (n=21) de réévaluations de prescription.

Conclusion

Avec un impact fort en termes de modification de prescription sur près de la moitié des dossiers analysés, l’EMA contribue activement à l’optimisation des antibiothérapies. Les durées constituent le principal critère à améliorer. Toutefois, malgré la non-modification de la prescription, les prescripteurs se conforment généralement à l’avis de l’EMA en arrêtant les antibiotiques à la date préconisée. Au quotidien, les mesures de bon usage reposent également sur la complémentarité des missions de suivi de l’infectiologue et d’analyse des prescriptions par le pharmacien. Une étude en cours sur l’impact des interventions pharmaceutiques hors EMA évaluera l’importance de l’expertise du pharmacien hospitalier dans la prise en charge antibiotique des patients.

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Vol 50 - N° 6S

P. S43-S44 - septembre 2020 Retour au numéro
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