Évaluation des connaissances des médecins sur la prise en charge des infections urinaires - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Les infections urinaires (IU) sont un motif fréquent de consultation, d’hospitalisation et de prescription d’antibiotiques. Les recommandations de leur prise en charge sont régulièrement mises à jour.
Le but de notre étude était d’évaluer les connaissances des médecins sur la prise en charge des IU et leur adhésion aux recommandations les plus récentes.
Matériels et méthodes |
Étude transversale prospective menée dans un service de maladies infectieuses durant la période allant d’août 2018 à janvier 2019. Un questionnaire sur les IU était envoyé aux médecins via Google Forms. Les statistiques étaient analysées par SPSS20.0.
Résultats |
Parmi les 710 médecins sollicités, 85 avaient répondu avec un taux de participation de 12 %. Il s’agissait de médecins de famille dans 26 cas (31 %) et de médecins spécialistes dans 59 cas (69 %). Les spécialités les plus représentées étaient : néphrologie (n=9 ; 10,6 %), médecine d’urgence (n=7 ; 8,2 %), gynécologie obstétrique (n=5 ; 5,9 %) et réanimation médicale (n=5 ; 5,9 %). Soixante-six médecins (77,6 %) exerçaient dans un hôpital universitaire, 10 (11,8 %) dans un hôpital régional et huit (9,4 %) exerçaient en ville. Les IU graves étaient reconnues par 10,5 % des participants (n=6) et celles à risque de complications par 28 % des participants (n=24). Les indications d’hospitalisation étaient identifiées par 26 médecins (30,6 %). L’antibiothérapie de première intention était identifiée dans cinq cas (4 %) pour la cystite simple, dans trois cas (5 %) pour la pyélonéphrite aiguë (PNA), dans six cas (7 %) pour l’IU masculine, dans 11 cas (13 %) pour la PNA à risque de complication, dans 66 cas (77,6 %) pour la PNA grave et dans 10 cas (12 %) pour la PNA gravidique. Les fluoroquinolones étaient considérés comme traitement de première intention de cystite simple dans 23 cas (27 %). Seul huit médecins (9,4 %) avaient reconnu les aminosides comme traitement de première intention de la PNA simple. La durée du traitement était identifiée dans six cas (7 %) pour la PNA simple et dans 28 cas (33 %) pour la PNA grave. Globalement, on a eu 20 % (n=17) de réponses conformes aux recommandations.
Conclusion |
Notre étude a montré que la connaissance des médecins quant à la prise en charge des IU n’est pas conforme aux recommandations nationales et internationales. Ce qui explique la croissance de l’antibiorésistance dans notre pays. Ainsi une amélioration de cette méconnaissance permettrait de modifier l’épidémiologie bactérienne.
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Vol 50 - N° 6S
P. S50 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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