Connaissances, attitudes et pratiques en matière de santé affective et sexuelle (CAPSEX) chez les adolescents scolarisés en classe de Seconde - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les adolescents sont fortement exposés aux risques liés à la sexualité, qu’ils aient trait aux infections sexuellement transmissibles, violences sexuelles ou grossesses non désirées.
Matériels et méthodes |
CAPSEX est une enquête transversale multicentrique réalisée en 2017–18 dans une population de lycéens scolarisés en Seconde générale/technologique ou professionnelle, dans 2 régions administratives, réunis par sondage en grappe. Le recueil des données a fait appel à un auto-questionnaire en ligne. L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances, attitudes, pratiques en matière de santé affective et sexuelle chez ces adolescents.
Résultats |
Un total de 2247 élèves ont été inclus (taux de participation=73,5 %). Les résultats obtenus en entre les 2 régions étaient similaires. Globalement 86,2 % (n=1926) des participants sont âgés de 15 à 16 ans au moment de l’enquête, et 38,9 % déclarent avoir déjà eu un rapport sexuel (RS). Les connaissances de prévention sont insuffisantes avec une dissociation entre connaissances et pratiques: 91,6 % (n=2056) des élèves citent le préservatif masculin comme un moyen de prévention des IST ou des grossesses, tandis que 44 % (n=387) des élèves ayant déclaré avoir eu au moins un RS indiquent avoir utilisé un moyen de prévention lors de leur premier RS. Les connaissances sur la contraception mêlaient le vrai et le faux dans 76,6 % des cas (n=1716). L’interlocuteur privilégié des adolescents pour parler de sexualité est un membre de la famille pour 62,1 % (n=1400), alors que seuls 19,6 % (n=443) font confiance à un professionnel de santé. Les attitudes à l’égard de l’homosexualité sont fréquemment négatives, avec 40,4 % (n=908) à y voir « une sexualité contre nature ». Les attitudes face aux grossesses précoces sont favorables chez 12,7 % (n=294) et les antécédents de grossesse fréquents (9,7 % des filles ayant eu des RS, n=41). Parmi les filles ayant déjà eu des RS, 29,4 % (n=114) déclarent avoir déjà eu recours à la contraception d’urgence. Deux tiers des participants (65,8 %, n=1474) percevaient le VIH comme une infection potentiellement mortelle. L’exposition à la pédopornographie est importante: 73,4 % (n=644) ont déjà vu des images ou vidéos d’adolescents nus qu’ils connaissent. Les antécédents de violence sont nombreux, 15,8 % des filles (n=235; 5,1 % de non-réponse) ont déjà été victimes de violence sexuelle, attouchement ou viol.
Conclusion |
Le taux de participation témoigne de l’acceptabilité de la recherche parmi les personnels de l’Éducation nationale, les élèves et leurs parents, malgré de fortes contraintes réglementaires fixées par le protocole. Les données collectées paraissent de bonne qualité. CAPSEX offre une typologie des risques sexuels auxquels sont confrontés les adolescents dans ces 2 régions. Elle permettra une meilleure adaptation des actions éducatives au contexte.
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Vol 50 - N° 6S
P. S7-S8 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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