S'abonner

Connaissances, attitudes et pratiques en matière de santé affective et sexuelle (CAPSEX) chez les adolescents scolarisés en classe de Seconde - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.021 
P. Leroy 1, S. Chalono 1, F. Hoen 1, N. Précart 1, M. Robinel 1, A. Cabié 2, I. Lamaury 3, B. Hoen 3, T. Lang 4, P. Carrère 1
1 Unité de Recherche Ambulatoire, Département Universitaire de Médecine Générale, Université des Antilles, Pointe-à-Pitre, France 
2 Centre Hospitalier de la Martinique, Fort-de-France, France 
3 Centre Hospitalier de la Guadeloupe, Les Abymes, France 
4 Inserm UMR 1027, Université Toulouse 3, Toulouse, France 

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 2
Iconographies 0
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

Introduction

Les adolescents sont fortement exposés aux risques liés à la sexualité, qu’ils aient trait aux infections sexuellement transmissibles, violences sexuelles ou grossesses non désirées.

Matériels et méthodes

CAPSEX est une enquête transversale multicentrique réalisée en 2017–18 dans une population de lycéens scolarisés en Seconde générale/technologique ou professionnelle, dans 2 régions administratives, réunis par sondage en grappe. Le recueil des données a fait appel à un auto-questionnaire en ligne. L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances, attitudes, pratiques en matière de santé affective et sexuelle chez ces adolescents.

Résultats

Un total de 2247 élèves ont été inclus (taux de participation=73,5 %). Les résultats obtenus en entre les 2 régions étaient similaires. Globalement 86,2 % (n=1926) des participants sont âgés de 15 à 16 ans au moment de l’enquête, et 38,9 % déclarent avoir déjà eu un rapport sexuel (RS). Les connaissances de prévention sont insuffisantes avec une dissociation entre connaissances et pratiques: 91,6 % (n=2056) des élèves citent le préservatif masculin comme un moyen de prévention des IST ou des grossesses, tandis que 44 % (n=387) des élèves ayant déclaré avoir eu au moins un RS indiquent avoir utilisé un moyen de prévention lors de leur premier RS. Les connaissances sur la contraception mêlaient le vrai et le faux dans 76,6 % des cas (n=1716). L’interlocuteur privilégié des adolescents pour parler de sexualité est un membre de la famille pour 62,1 % (n=1400), alors que seuls 19,6 % (n=443) font confiance à un professionnel de santé. Les attitudes à l’égard de l’homosexualité sont fréquemment négatives, avec 40,4 % (n=908) à y voir « une sexualité contre nature ». Les attitudes face aux grossesses précoces sont favorables chez 12,7 % (n=294) et les antécédents de grossesse fréquents (9,7 % des filles ayant eu des RS, n=41). Parmi les filles ayant déjà eu des RS, 29,4 % (n=114) déclarent avoir déjà eu recours à la contraception d’urgence. Deux tiers des participants (65,8 %, n=1474) percevaient le VIH comme une infection potentiellement mortelle. L’exposition à la pédopornographie est importante: 73,4 % (n=644) ont déjà vu des images ou vidéos d’adolescents nus qu’ils connaissent. Les antécédents de violence sont nombreux, 15,8 % des filles (n=235; 5,1 % de non-réponse) ont déjà été victimes de violence sexuelle, attouchement ou viol.

Conclusion

Le taux de participation témoigne de l’acceptabilité de la recherche parmi les personnels de l’Éducation nationale, les élèves et leurs parents, malgré de fortes contraintes réglementaires fixées par le protocole. Les données collectées paraissent de bonne qualité. CAPSEX offre une typologie des risques sexuels auxquels sont confrontés les adolescents dans ces 2 régions. Elle permettra une meilleure adaptation des actions éducatives au contexte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 50 - N° 6S

P. S7-S8 - septembre 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Apport de l’Auto-Prélèvement Vaginal (APV) détectant les Papillomavirus (HPV) pour promouvoir le dépistage du Cancer du Col de l’Utérus (CCU) de femmes en situation de précarité en France
  • J. Bottero, L. Reques, C. Rolland, A. Lallemand, N. Lahmidi, F. Hamers, C. Bergeron, K. Haguenoer, G. Launoy, N. Luhmann
| Article suivant Article suivant
  • Arthrites gonococciques : Série de 47 cas hospitaliers
  • A. Moussiegt, J. Jaubert, N. Traversier, A. Bertolotti, I. Degagne, P. Poubeau, M.P. Moiton, L. Raffray

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.