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Infection anale à HR-HPV, chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes après une année de PrEP - 22/08/20

Doi : 10.1016/j.medmal.2020.06.023 
R. Mboumba Bouassa 1, L. Belec 1, C. Gubavu 2, H. Péré 1, M. Colin 2, D. Veyer 1, A. Gravier 2, L. Hocqueloux 2, T. Prazuck 2
1 HEGP, Paris, France 
2 CHR, Orléans, France 

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Résumé

Introduction

Nous avons décrit dans une précédente enquête transversale (phase 1 : 2017-2019) une forte prévalence de l’infection anale à Papillomavirus Humains à haut risque (HR-HPV) 3 mois après l’initiation de la PrEP dans une population de HSH. La présente étude (phase 2 : 2019–2020) a pour objectif d’estimer la prévalence de l’infection anale à HPV, le taux d’incidence, de persistance et de clairance de l’infection, ainsi que l’évolution des pratiques sexuelles à risque chez ces mêmes patients, 12 à 18 mois après l’initiation de la PrEP.

Matériels et méthodes

Des prélèvements anaux ont été collectés chez des HSH sous PrEP, suivis longitudinalement. Ces prélèvements ont ensuite été analysés par PCR multiplex en temps réel permettant la détection de 28 HPV. Les informations cliniques, sociodémographiques et comportementales ont été collectées.

Résultats

Dans la phase 1, 61 HSH (âge moyen : 36,1 ans) prenant la PrEP ont été inclus. Les prévalences globales de l’infection anale à HPV et à HR-HPV étaient respectivement de 93,4 % (IC 95 % : 87,2–99,6) et de 81,9 % (IC à 95 % : 72,3–91,6). HPV-33 était majoritaire. Dans la phase 2, 31 HSH (âge moyen : 39,2 ans), prenant la PrEP depuis au moins 1 an, ont été à nouveau prélevés. Les prévalences de l’infection anale à HPV et à HR-HPV étaient respectivement de 83,9 % (IC à 95 % : 70,9–96,8) et de 54,8 % (IC à 95 % : 37,3–72,4). Après un an de suivi, HPV-56 (22,6 %) était le plus détecté. HPV-33 qui était le plus détecté à l’inclusion, était cette fois, le deuxième génotype à haut-risque le plus détecté, avec le HPV-51 (16,1 %). HPV-16 (12,9 %) était présent chez 4 HSH tandis que le HPV-18 (3,2 %) n’était que faiblement représenté. Les taux de clairance naturelle variaient de 33 % à 100 % selon les génotypes, avec 60 % pour HPV-16 et 50 % pour HPV-18. HPV-56, non ciblé par le vaccin Gardasil-9®, était le génotype oncogène ayant le plus fort taux d’incidence (15,4 %), suivi par les génotypes HPV-51 (13,9 %), HPV-45 (11,1 %), HPV-16 et HPV-68 (7,7 %), HPV-59 (6,6 %), HPV-52 (3,8 %), HPV-58 (3,7 %) et HPV-39 (3,9 %). Aucune nouvelle infection par les autres génotypes à haut-risque (HPV-18, -31, -33 et -35) n’a pu être observée. D’autre part, avec des taux moyens de clairance et de persistance, respectivement de 60,2 % (±29,8 %) et de 36,4 % (±30,4 %), la majorité des infections anales à HR-HPV détectée à l’inclusion était des infections transitoires. Bien que la majorité des HSH présentait, après 1 an de PrEP, une baisse générale du nombre de partenaires sexuels différents, la plupart d’entre eux est cependant passée d’une utilisation discontinue du préservatif à une non utilisation catégorique, augmentant ainsi le risque de nouvelles infections.

Conclusion

Bien que la majorité des infections à HR-HPV observée à l’initiation de la PrEP était transitoire, les taux de persistance sont relativement hauts, associés aux fort taux d’incidence de HR-HPV non ciblés par le vaccin Gardasil-9®. Ces données permettent de mieux comprendre l’histoire naturelle des infections à HPV dans cette population à risque de cancers HPV-induits.

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Vol 50 - N° 6S

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