Cet article a pour objet d’apprécier les effets psychologiques du diagnostic anténatal de nuque épaisse sur le vécu de la grossesse et les relations précoces parents-enfant.

L’étude s’appuie sur des observations cliniques de femmes enceintes ayant eu un diagnostic précoce de nuque épaisse et ayant pu être suivies par un pédopsychiatre tout au long de la grossesse et dans certains cas pendant les premières années de vie de l’enfant.

Un des risques majeurs est le désinvestissement du fœtus pouvant conduire à une interruption médicale de grossesse ou à des difficultés dans la relation mère-enfant avec de possibles troubles de l’attachement, une angoisse de séparation importante, des peurs excessives concernant la santé du bébé, des troubles du sommeil chez l’enfant ainsi qu’une agitation excessive.

Le risque de dépression maternelle du post-partum est élevé dans ces situations.

Un travail plurisdiciplinaire entre les services de psychiatrie, les unités d’obstétrique et de pédiatrie peut constituer une aide précieuse pour aborder cette problématique de l’incertitude.

The aim of this article is to study the psychological effects of antenatal diagnosis on increased nuchal translucency on a woman's pregnancy experience and early mother-child relationship.

The study group was composed of pregnant women whose fetus presented increased nuchal translucency at first trimester ultrasound examinations. These women consulted a pedopsychiatrist during their pregnancy and, for some, during the first years of the life of the child.

One of the main risks was disinterest in the fetus, with the possible corollary of therapeutic abortion or a difficult mother-child relationship. We observed cases of attachment disorders, significant separation distress, excessive fear about dealing with the baby’s health, sleep disorders and hyperactivity.

Postnatal depression was more frequent in these situations.

Multidisciplinary work associating psychiatric, obstetric and pediatric units can help in dealing with such uncertainty.