La pratique du Bilan de Médication (BM), centrale dans le modèle de Pharmacie Clinique, publié par la Société française de pharmacie clinique, est maintenant actée dans la loi sous conditions d’inclusion. L’enjeu devient d’accompagner le déploiement de cette pratique à l’officine, notamment en évaluant le processus et l’impact. L’objectif de notre étude était d’analyser la faisabilité de la démarche. Quarante et une officines situées en région Auvergne Rhône-Alpes ont participé. L’intervention a été déployée par les étudiants de 6^e année du Parcours Officine. Les résultats principaux sont les suivants : un tiers des BM a été effectué au domicile du patient, le reste à l’Officine. La courbe d’apprentissage du BM permet de passer d’un temps de 2 heures au démarrage à un peu plus d’une heure en routine. La quasi-totalité des BM a été développée sur rendez-vous. Les sources de données utilisées ont été le logiciel de la pharmacie (45,8 % des lignes analysées), l’entretien avec les patients (44,2 % des lignes) et le dossier pharmaceutique (9,9 % des lignes). Au vu du nombre de refus exprimés par les patients (1/5), il reste important de travailler sur la posture de l’offre pharmaceutique par l’équipe officinale.

The practice of Medication review (MR) which is central to the model published by the Société française de pharmacie clinique, is now integrated to the law. The challenge is to support the deployment of this practice in community pharmacies, in particular by evaluating its process and impact. The objective of our study was to analyze the feasibility of the approach. Forty-one pharmacies located in the Auvergne Rhône-Alpes region participated. The intervention was developed by students in 6th year of the Community practice training. The main results are as follows: one third of MR were performed at the patient's home, the rest at the Pharmacy. The MR learning curve allows to go from a time of 2 hours at start-up to a little more than one hour in routine. Almost all MR have been developed by appointment. The data sources used were pharmacy software (45.8% of the lines analyzed), patient interviews (44.2% of the lines) and Public pharmaceutical record (9.9% of the lines). In view of the number of refusals expressed by patients (1/5), it is still important to work on the posture of the service offer by the pharmacist team.