Objectif. Évaluer l’apport de l’IRM dans l’étude du tendon d’Achille opéré.

Matériel et méthode. 40 patients opérés d’une rupture fraîche du tendon d’Achille entre 1994 et 2002 à l’hôpital Pasteur de Cherbourg ont bénéficié d’une IRM postopératoire. L’objectif était de rechercher des corrélations entre les données cliniques et des mesures reproductibles sur les coupes d’imagerie déjà décrites dans la littérature.

Résultats. Nous n’avons obtenu que deux corrélations positives parmi toutes les combinaisons de comparaisons : la première entre le périmètre du mollet et la surface de loge musculaire postérieure, la seconde entre la surface de section du tendon opéré et son allongement évalué par le rapport recalculé des amplitudes de flexion dorsale de cheville.

Conclusion. L’IRM n’a pas d’intérêt en pratique clinique dans le suivi d’une rupture du tendon d’Achille opérée. Elle doit par conséquent rester d’une utilisation ciblée dans les cas litigieux comme la re-rupture partielle.

Objective. To assess the value of MRI in the post operative evaluation of Achilles tendon rupture.

Material and methods. 40 patients treated for acute Achilles tendon rupture at the Pasteur Hospital of Cherbourg between 1994 and 2002 underwent postoperative MRI. The objective was to look for correlations between functional outcome and reproducible measurements from imaging data previously described in the literature.

Results. We obtained only two positive correlations among all the combinations of comparisons: the first one between the perimeter of the calf and the surface area of the posterior muscle compartment, the second between the surface area of the operated tendon and its elongation estimated by the recalculated ratio of ankle dorsiflexion amplitude.

Conclusion. MRI plays no role in the routine follow-up of post-surgical Achilles tendons. It should consequently only be used as a specific tool in problem cases, such as evaluation of possible re-tear.