La LAH secondaire au virus d’Epstein Barr est une variante rare de l’encéphalomyélite, qui survient préférentiellement au cours d’une infection virale. L’objectif de cette étude consistait à décrire le 1^er cas confirmé de LAH au service de neurologie de l’hôpital national Ignace Deen.

Les auteurs rapportent l’observation d’une patiente de 32 ans, sans antécédents pathologiques, qui a présenté dans un contexte progressif un syndrome encéphalitique associé à un syndrome infectieux. Le diagnostic de LAH a été établi sur un faisceau d’argument clinique et para clinique, notamment l’analyse du LCR et les résultats de l’IRM encéphalique. L’approche thérapeutique reposait sur le traitement de la fièvre, de la déshydratation, des troubles hydro électrolytiques et des convulsions. L’acyclovir 10mg/kg/IV a été rapidement débuté et poursuivi pendant 14jours.

L’imagerie par résonance magnétique, la ponction lombaire (PL) et l’analyse sanguine ont permis de poser le diagnostic avec certitude. L’IRM a permis de mettre en évidence des lésions hyper intenses multifocales temporo-pariétales au niveau des 2 hémisphères cérébraux ainsi qu’un Hypersignal localisé au niveau du lobe occipital droit. L’analyse du LCR a montré la PCR à virus d’Epstein Barr, une hyper-protéinorachie à 1632mg/dl et une pléiocytose de 18 globules blancs et 141 globules rouges/mm³.

La Leucoencéphalite aiguë hémorragique secondaire au virus d’Epstein Barr existe en milieu tropical. Devant tout syndrome infectieux associé à un syndrome encéphalitique, le diagnostic de leucoencéphalite aiguë hémorragique devrait être évoqué.