Taux de rétention du premier traitement de fond chez les patients SEP RR naïfs - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
Depuis 2014 sont commercialisés en France 4 traitements de première ligne de la SEP rémittente. En vie réelle, des relais thérapeutiques sont souvent nécessaires, mais leurs fréquence, motifs et délais sont difficiles à estimer.
Objectifs |
Étude monocentrique du taux de maintien sous chaque molécule, sa durée, les motifs d’arrêt, la population concernée, avec un recul d’au moins 2 ans après la primo-prescription.
Patients et méthodes |
Les données démographiques et cliniques ont été recueillies prospectivement dans la base EDMUS de la Fondation Rothschild. Une extraction concernant les primo-prescriptions entre le 01/01/2014 et le 31/12/2017, chez les SEP-RR, a été utilisée. Les fréquences de maintien au 6/12/2019 des molécules de première intention : Dimethylfumarate (DMF), Glatiramer Acetate (GA), Beta-Interferon (IFN), Teriflunomide (TRF) ont été analysées, ainsi que les délais et motifs d’arrêt.
Résultats |
323 patients SEP RR naïfs (F 63 % ; 34 ans) ont démarré un traitement de première ligne : 131 DMF (37 %), 76 TRF (22 %), 70 GA (20 %), 46 IFN (13 %). Le délai moyen après le CIS était de 51,44 mois (M), l’EDSS de 1 [±1,29], après 1 poussée pour 40 % des patients et 2 pour 34 %. 177 patients (55 %) avaient dû interrompre ce traitement initial : 76 % des IFN, 60 % des GA, 55 % des DMF, 37 % des TRF, après un délai moyen de 14,63M [±11,10], en raison d’une intolérance pour 36 %, inefficacité 41 %, autres 23 %.
Discussion |
Avec un recul de 2 à 6 ans après la primo-prescription chez des patients naïfs, moins de la moitié des patients sont toujours sous la molécule initiale. Les arrêts ont lieu dans les 2 ans. Les molécules orales sont maintenues plus facilement que les injectables. Les arrêts pour intolérance surviennent plus précocement, mais avec une fréquence comparable aux arrêts pour efficacité insuffisante, fréquence comparable entre les molécules et les voies d’administration.
Conclusion |
Il paraît important d’informer le patient dès l’introduction thérapeutique, que si l’objectif est un maintien au long cours, obtenu quasiment une fois sur deux, un ajustement est souvent nécessaire dans les deux années qui suivent.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Taux de maintien, Traitements de fond, SEP RR naïfs
Plan
Vol 176 - N° S
P. S126 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?