Effet rebond après arrêt du Fingolimod dans une forme secondairement progressive de sclérose en plaques - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
La transition vers une forme secondairement progressive de SEP pose la question de l’arrêt des traitements immunosuppresseurs en absence d’activité inflammatoire de la maladie, compte-tenu de leurs effets secondaires possibles.
Observation |
Une femme de 66 ans, est suivie depuis 1995 pour une SEP de forme rémittente- récurrente, traitée par fingolimod depuis 2013, en 2e ligne devant la persistance de poussées cliniques (1/an) malgré une aggravation lente du handicap depuis 1an. L’évolution vers une forme secondairement progressive (EDSS évoluant de 4 à 7 entre 2012 et 2018) sans poussée clinique ni activité radiologique (lésions T2 et prises de contraste) conduisent à arrêter le fingolimod en novembre 2018. Trois mois plus tard, aggravation clinique rapidement progressive avec apparition d’un déficit des membres supérieurs et impossibilité de faire les transferts seule, EDSS=8,5 L’IRM cérébrale montre une douzaine de lésions sus et sous tentorielles réhaussées par le produit de contraste et l’étude du LCR retrouve une méningite lymphocytaire à 280 elts/mm3, protéinorachie 0,8g/dl, aseptique. Devant la normalité d’un bilan étiologique systémique, réalisation d’une biopsie cérébrale qui met en évidence des lésions multiples inflammatoires florides et démyélinisantes, confirmant le diagnostic de poussée sévère de SEP après arrêt du fingolimod. Un traitement par bolus de Solumédrol puis l’initiation d’un traitement par Ocrelizumab ont permis une stabilisation des symptômes.
Discussion |
Les rebonds à l’arrêt du fingolimod sont décrits chez 10 à 25 % des patients selon les séries. Ils semblent prédominer chez les patients avec un taux annuel de poussées élevé. La physiopathologie est mal connue. Ce cas illustre qu’un rebond peut survenir chez les patients avec une forme progressive de la maladie, même sans signe d’activité inflammatoire depuis plusieurs années.
Conclusion |
L’arrêt du fingolimod peut entraîner des phénomènes de rebond même chez les patients sans signe d’activité de la maladie depuis plusieurs années et nécessite une attention particulière.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Progressive, Rebond, Fingolimod
Plan
Vol 176 - N° S
P. S127 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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