Des oscillopsies pas si faciles - 08/09/20
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Une patiente de 42 ans est hospitalisée devant l’apparition progressive de céphalées, d’une instabilité à la marche et de mouvements oculaires anormaux. On note comme antécédent une néoplasie mammaire diagnostiquée en novembre 2018 sur des adénopathies axillaires gauche. Elle a bénéficié entre janvier et avril 2019 d’une chimiothérapie néoadjuvante (épirubicine, cyclophosphamide, paclitaxel) associée à un curage ganglionnaire et une hormonothérapie. Une radiothérapie complémentaire est également programmée. Le dernier PET scanner montrait une stabilité de la néoplasie. Elle n’a pas d’autre antécédent général ou ophtalmologique. Cliniquement, on note des céphalées holocrâniennes, des douleurs radiculaires de trajet L5-S1 bilatérales, une atteinte proprioceptive des membres inférieurs et une hypoesthésie cornéenne bilatérale. L’examen neuro-ophtalmologique retrouve des mouvements oculaires anormaux à type d’intrusions saccadiques sans intervalle intersaccadique entre les saccades rapides à prédominance horizontale mais pouvant prendre un aspect multidirectionnel. Il s’agit donc d’un flutter-opsoclonus sans myoclonie segmentaire associée. L’IRM cérébrale ne montre pas de rehaussement méningé ni anomalie parenchymateuse mais une prise de contraste des deux nerfs trijumeaux. Les quatre ponctions lombaires dévoilent une méningite lymphocytaire s’aggravant, sans germe à l’examen direct (149 cellules à prédominance mononuclée et une hyperprotéinorachie à 0,7g/L pour la dernière). Les analyses anatomopathologiques et les anticorps onconeuronaux sont négatifs. En revanche, la sérologie sanguine Borrélia burgdorferi est positive en IgG et IgM comme la sérologie du liquide céphalo-rachidien (taux d’IgG 84,5 UA/ML), confirmée en Western Blot (index de synthèse intrathécale d’IgG anti-Borrelia burgdorferi 5,3). Après un traitement adapté par ceftriaxone pendant 28jours, les oscillopsies et les troubles de la marche disparaissent, l’examen neuro-ophtalmologique se normalise. Le flutter-opsoclonus est souvent apparenté à un syndrome paranéoplasique, ce fut la première hypothèse chez notre patiente. Cependant, il faut savoir évoquer d’autres étiologies plus rares, notamment infectieuses comme la neuroborréliose y compris en l’absence d’érythème chronique migrant à l’interrogatoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neuroborréliose, Opsoclonus, Oscillopsies
Plan
Vol 176 - N° S
P. S131-S132 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?