Cas clinique 2 : cas d’une atteinte multitronculaire dans un contexte infectieux - 08/09/20
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Il s’agit d’un patient de 64 ans, qui a présenté en 09/2018 un tableau de gonflements articulaires, névralgie thoraco-abdominale, paralysie faciale périphérique gauche puis de paresthésies quadri-distales et de troubles de l’équilibre. Le bilan réalisé a mis en évidence une méningite lymphocytaire avec hyperprotéinorachie, une sérologie Lyme positive en IgG et en IgM dans le sang et dans le LCR ainsi qu’une synthèse intra-thécale en IgG. Le patient est traité pendant un mois par Rocéphine 2g/j, ce qui permet une amélioration nette en une dizaine de jours des douleurs neuropathiques et modérée de l’équilibre, mais il persistait un déficit de la flexion dorsale des deux pieds prédominant à gauche. L’évolution clinique est marquée par l’apparition un mois plus tard d’un déficit sensitivomoteur dans le territoire ulnaire des deux côtés. Après une deuxième ligne d’antibiothérapie par Doxycycline, on constate une aggravation clinique du déficit moteur dans le territoire ulnaire des deux côtés et l’apparition de dysesthésies dans le territoire radial gauche et persistance d’un déficit de la flexion dorsale des deux pieds. L’étude ENMG fin 11/2018 mettait en évidence un bloc de conduction sur le nerf ulnaire gauche en sous coude, un allongement diffus des ondes F, des activités spontanées et tracés neurogènes dans le territoire ulnaire gauche. L’ENMG de contrôle fin 02/2019 montre l’apparition de blocs de conduction dans le territoire fibulaire commun droit et gauche en sous col, ulnaire droit en sous coude et la persistance du bloc de conduction ulnaire gauche, une baisse des amplitudes sensitives dans ces territoires et des activités spontanées et tracés neurogènes dans ces territoires tronculaires. La biopsie du nerf sural gauche montre une discrète inflammation périvasculaire sans signes de nécrose. Un mois après une 1ère cure d’IgIV, on constate une amélioration clinique nette. Le traitement est poursuivi par 2 cures d’IgIV. Le contrôle ENMG montre la disparition des blocs de conduction et une perte axonale stable. L’évolution clinique est à ce jour favorable avec une récupération quasi-complète en dehors d’un déficit sensitivomoteur ulnaire gauche minime. Cette présentation clinique et électrique pourrait être compatible avec un syndrome de « Lewis-Sumner like » déclenché par un trigger infectieux. Dans la littérature, nous n’avons pas retrouvé de présentation identique. Un cas a été publié avec présence de blocs de conduction multiples (diagnostic de NMMBC retenu) s’améliorant sous Ig (Rupprecht et al.).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de lyme, Blocs de conduction, Multitronculaire
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Vol 176 - N° S
P. S132-S133 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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