Cas clinique 6 : polyradiculite tuberculeuse mimant une PIDC - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
La tuberculose est une infection grave qui sévit à l’état endémique au Maroc, la polyradiculite tuberculeuse reste une entité rare dont le tableau clinique peut mimer une PIDC.
Observation |
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 54 ans, aux antécédents de tabagisme chronique et d’orchiépididymite, qui a présenté des paresthésies aux membres inférieurs (MI) puis un déficit moteur qui a continué à s’aggraver sur deux mois, l’examen clinique a objectivé une tétraparésie proximo-distale prédominant aux MI avec abolition des réflexes ostéotendineux. L’ENMG a montré une atteinte axonale motrice pure avec dénervation active prédominant aux MI. La PL a révélé une hyperprotéinorachie sans hypercytose. Ces données ont fait évoquer le diagnostic d’une PIDC atypique ou d’une atteinte polyradiculaire infectieuse ou infiltrative. La recherche de cellules anormales était négative et les PES étaient altérés aux 4 membres. L’IRM médullaire a montré des racines de la queue de cheval complètement ratatinées en postérieur avec des prises de contraste diffuses. Le scanner thoracique a objectivé une atélectasie du segment apico dorsal associée à un nodule lingulaire gauche. Le lavage broncho-alvéolaire a détecté de l’ADN du complexe mycobactérium tuberculosis et la biopsie du nodule pulmonaire a permis d’objectiver des remaniements fibro-inflammatoire chroniques. Le diagnostic de polyradiculite tuberculeuse est retenu et le patient a été traité par antibacillaires seuls avec très bonne évolution clinique et récupération de l’autonomie à la marche.
Discussion |
Le diagnostic de PIDC a été évoqué devant le tableau clinique et les données du LCR. L’examen ENMG associé aux PES et aux données de l’IRM ont permis de retenir une atteinte polyradiculaire qui pouvait être d’origine infectieuse ou infiltrative. Le bilan pulmonaire réalisé pour rechercher une néoplasie, chez ce patient grand tabagique, a permis de poser le diagnostic d’une infection tuberculeuse. L’amélioration sous traitement antibacillaire seul était la preuve de l’origine tuberculeuse de l’atteinte radiculaire.
Conclusion |
On retient de cette observation, le rôle majeur que joue l’ENMG et l’IRM avec injection de Gado dans l’orientation diagnostique des atteintes polyradiculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : ENMG, Polyradiculite, Tuberculose
Plan
Vol 176 - N° S
P. S133 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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