Aspects neurophysiologiques de la prise de risque - 08/09/20
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Résumé |
D’énormes progrès ont été réalisés pour comprendre comment en matière davantage financier les individus prennent des décisions. En revanche, peu de travaux dans la littérature démontrent comment les patients décident ou font des choix en matière de traitement médicamenteux. Cette étude vise à examiner d’un point de vue neurologique et cognitif chez des sujets sains comment ils pondèrent les bénéfices (réduction de la progression de la maladie) et les risques (effets secondaires des médicaments) lorsqu’ils décident de prendre (ou refuse) un traitement médicamenteux hypothétique. Nous cherchons à identifier, au niveau cérébral, les processus et les circuits neuronaux impliqués dans la prise de décision médicamenteuse. Quatorze sujets, en bonne santé, ont participé à cette étude menée en IRMf ; ils ont effectué dans le scanner une tâche de « probability discounting » dont l’efficacité du traitement et les effets secondaires du médicament variaient chacun de 1 % à 99,9 %. Les réponses comportementales et de la conductance cutanée étaient mesurées. Sur le plan fonctionnel, le cortex orbitofrontal (OFC), le striatum ventral (VS), l’amygdale et l’insula étaient sélectionnés pour comparer les changements d’activité et de connectivité effective pour des effets secondaires « léger » à « sévère » du médicament. Les résultats comportementaux ont montré que les participants dévaluaient les avantages du traitement lorsqu’ils étaient confrontés à un risque élevé d’effets secondaires du médicament. Les valeurs de conductance cutanée étaient significativement plus élevées lorsque les participants devaient prendre la décision de prendre un médicament avec des effets secondaires sévères. Sur le plan cérébral, les régions OFC et VS, activées dans la condition légère, étaient associées à une probabilité élevée de prise du médicament. Aussi, ces régions démontraient une connectivité effective plus élevée lorsque les participants évaluaient (positivement) les bénéfices du traitement médicamenteux. En revanche, l’OFC, l’insula et l’amygdale, activés dans la condition sévère, étaient associées à la probabilité de refuser le traitement. Ces régions ont montré une connectivité effective renforcée lorsque les participants étaient confrontés aux effets secondaires sévères. Il s’agit de la première étude qui examine les bases neurales et comportementales de la prise de décision médicamenteuse.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : fMRI probability discounting, Behavioral economic model, Treatment decision making
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Vol 176 - N° S
P. S139-S140 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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