Les polyradiculonévrites chroniques : expérience de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat à propos de 22 cas - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
Les polyradiculonévrites chroniques (PRNC) sont des affections inflammatoires du nerf périphérique. Les étiologies sont dominées par la polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC) idiopathique ou associée à une pathologie générale.
Objectifs |
Le but de ce travail est d’étudier le profil épidémiologique, clinique et électro-physiologique et décrire les modalités thérapeutiques et évolutives à travers une série hospitalière.
Patients et méthodes |
On a mené une étude rétrospective étalée sur 11 ans (2007-2018), ayant colligé 22 cas de PRNC suivis au service de neurologie de l’hôpital militaire d’instruction Mohamed V de Rabat. L’étude a inclus tous les patients ayant présenté une paraparésie ou tétraparésie flasque aréflexique symétrique avec un nadir atteint au-delà de 8 semaines, et un résultat électroneuromyographique en faveur d’une polyneuropathie.
Résultats |
L’âge moyen a été de 47,8 ans avec un sex-ratio H/F de 0,83. Tous les patients ont présenté un déficit moteur, associé parfois à des troubles sensitifs. L’électroneuromyogramme a retrouvé une atteinte démyélinisante dans 59,1 %. Les critères EFNS 2010 ont été retenus chez 15 patients. La forme idiopathique a été retenue dans 31,82 % des cas, et la forme associée à une maladie générale dans 68,18 % des cas (diabète, carence en vitamine B12 et MGUS). Le traitement a été basé essentiellement sur la corticothérapie (72,27 %).
Discussion |
En comparant nos résultats avec les données de la littérature, les principales différences concernent la prédominance féminine, et la fréquence des formes associées. La corticothérapie reste le gold standard pour le traitement étiologique des PIDC, sauf si intolérance, contre-indication ou évolution clinique rapide.
Conclusion |
L’utilisation des critères de l’EFNS 2010 a permis d’affiner le diagnostic des PIDC. Les facteurs de mauvais pronostic sont la perte axonale secondaire et la sévérité des signes de démyélinisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Electroneuromyogramme, Immunothérapie, Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique
Plan
Vol 176 - N° S
P. S27 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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