Le syndrome post-polio survient quelques dizaines d’années après la poliomyélite. Elle associe une apparition récente ou une aggravation progressive de la faiblesse musculaire, des douleurs, de la fatigue musculaire ou une atrophie.

Le but de cette étude était de mettre en évidence les caractéristiques épidémiologiques du syndrome post-polio (SPP) et d’identifier les facteurs associés.

Il s’agit d’une étude descriptive impliquant tous les patients atteints de SPP suivie au département de médecine physique et de réadaptation du CHU de Monastir. Les données analysées étaient des caractéristiques épidémiologiques et cliniques.

Quarante-cinq patients ont été inclus dans cette étude, l’âge moyen était de 52,4±7,5 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio de 0,7). Nous avons constaté que le motif de consultation le plus fréquent était le renouvellement orthopédique chez 26,7 % des patients. La majorité de nos patients avaient une atteinte monoplégique (77,8 %). Les symptômes les plus courants étaient la fatigue et les douleurs musculaires. Trente-deux patients (71,1 %) avaient des aides techniques et la majorité avaient des appareils orthopédiques : 19 patients (59,4 %).

Le profil des patients était similaire à la majorité des études dans la littérature. Le SPP est une pathologie fréquente qui touche une population relativement jeune et toujours active sur le plan professionnel avec une particularité sociale et médicale, d’où l’importance de l’étude épidémiologique afin de permettre une meilleure prise en charge médicale et sociale.

La gestion de la collaboration avec le SPP est une collaboration multidisciplinaire. Les résultats rapportés dans cette étude, mettant en évidence les proportions élevées des formes sévères des SPP, d’où l’importance du dépistage précoce.