L’évolution de la maladie rénale chronique terminale est émaillée de complication ; la neuropathie périphérique en est la plus fréquente. Les données sur cette entité sont peu connues en Afrique subsaharienne dans la population des hémodialysés chroniques.

Déterminer la prévalence et les facteurs associés aux neuropathies périphériques chez les hémodialysés chronique à Libreville.

Les centres de dialyse de Libreville ont servi de cadre pour une étude transversale à visée descriptive et analytique menée du 1er août au 31 octobre 2018. Tous les patients hémodialysés chronique depuis au minimum trois mois ont été inclus. Le score DN4 a été utilisé comme outils diagnostique de la neuropathie périphérique confortant l’interrogatoire et l’examen physique.

171 patients ont été colligés. La prévalence des neuropathies périphériques était de 32,7 %. Il s’agissait principalement de polyneuropathies (57,1 %) et des polyradiculoneuropathies (39,2 %). Les atteintes neurologiques étaient sensitives et sensitivo-motrices. L’âge moyen était de 50,1±12,4 ans avec une prédominance masculine. Les déterminants identifiés comme associés à la neuropathie périphérique étaient les signes sensitifs, la prise d’antalgique, le déficit moteur et les anomalies des réflexes osteotendineux.

La prévalence de la neuropathie périphérique est plus élevée dans les études où les explorations électrophysiologiques ont permis de confirmer le diagnostic. L’HTA et le Diabète augmentaient le risque de présenter des neuropathies périphériques chez les patients hémodialysés.

La fréquence des neuropathies périphériques n’est pas négligeable chez les hémodialysés. Au vu de l’impact sur la qualité de vie de cette population, il est nécessaire de la dépister précocement.