L’encéphalite, inflammation de l’encéphale, occasionne des troubles neurologiques graves. On parle d’encéphalites au pluriel puisqu’on distingue les encéphalites infectieuses, des paranéoplasiques, et auto-immunes.

Notre travail porte sur 3 patientes de 3 générations différentes, avec des tableaux neurologiques variés évoquant des diagnostics distincts :

– Un enfant, à l’âge de 5 ans associe troubles psychiatriques, mouvements anormaux, et épilepsie, d’installation aiguë dans un contexte fébrile. Chez qui l’IRM est normale or les AC anti NMDA sont positifs ;

– Une femme 74 ans, admise 2 semaines après une gastro-entérite pour un tableau confusionnel et trouble du comportement chez laquelle l’encéphalite auto-immune séronégative probable était retenue au terme du bilan fait ;

– Une femme 50 ans, évoluant insidieusement sur 3 mois vers un tableau confusionnel avec signes dysexecutifs et ataxie. L’ensemble du bilan étiologique oriente vers une maladie de Creutzfeldt-Jacob forme sporadique.

Notre première patiente a présenté un tableau complet et caractéristique, confirmé par la biologie, l’évolution fut favorable. La seconde patiente a présenté un tableau d’encéphalite auto-immune, qui reste séronégative. Malgré le traitement elle garde des séquelles. Le diagnostic de la troisième reste sombre et seulement probable.

Devant un tableau d’encéphalite il est indispensable de traiter rapidement. Les encéphalites auto-immunes sont plus fréquentes depuis la découverte des anticorps d’où l’intérêt de les rechercher, et d’autres restent non identifiés.