La constatation en IRM d’une anomalie de signal bi-thalamique est une situation peu fréquente, soulevant un défi de diagnostic étiologique. La démarche diagnostique doit intégrer les paramètres clinico-radiologiques des patients.

Identification et caractérisation clinico-radiologique des différentes étiologies d’atteintes bi-thalamiques.

Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sein du CHU Mohammed VI d’Oujda sur une période allant du mois d’octobre 2014 au mois de novembre 2019, portant sur les patients présentant à l’IRM une anomalie de signal bi-thalamique. Notre étude, apporte une corrélation entre la sémiologie clinique et les anomalies radiologiques en fonction des différentes étiologies. Seuls les examens présentant un caractère iconographique intéressant pour chaque étiologie ont été conservés.

Notre étude a inclus 15 observations. La symptomatologie clinique était très polymorphe, dominée par des troubles de conscience chez 66 % des patients. Les troubles sensitifs, oculo-moteurs, et de l’équilibre étaient notés respectivement chez 46 %, 40 % et 26 % des patients. L’analyse des données biologiques et clinico-radiologiques a permis de retenir une étiologie précise chez tous nos patients. Les causes métaboliques étaient éstimées à 53 %, suivies par les causes vasculaires 33 %, tumorales et infectieuses 14 %.

L’atteinte bi-thalamique est caractérisée par des aspects clinico-radiologiques évocateurs, comme l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke, et l’infarctus de l’artère de percheron. Toutefois, la fréquence des troubles de conscience limite l’appréciation de la clinique, et impose une démarche diagnostic intégrant la topographie lésionnelle avec les données paracliniques ; Les principales causes étant métaboliques, vasculaires, tumorales et infectieuses.

L’identification des étiologies des atteintes bi-thalamiques, leur caractérisation radiologique, et corrélation aux données clinico-biologiques, s’avère indispensable pour une bonne démarche diagnostique.