Forme juvénile de SLA : l’idée doit FUSer ! - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
Les formes juvéniles de sclérose latérale amyotrophique (FJSLA) sont familiales dans la grande majorité des cas. Récemment, des mutations du gène FUS ont été identifiées dans un sous-groupe de FJSLA.
Observation |
Une femme de 17 ans, sans antécédent notable, développe des troubles de la marche d’aggravation progressive, associés à une perte de poids et une asthénie. L’examen clinique retrouve un déficit moteur des quatre membres, prédominant à gauche, une amyotrophie du quadriceps, des interosseux et de la loge thénar à gauche et une hyperréflexie aux membres supérieurs. Elle ne présente ni trouble sensitif ni signe bulbaire. Un premier EMG retrouve une atteinte neurogène des territoires L3-4-5 et S1. Quatre mois plus tard, elle est tétraparétique et a développé un syndrome pseudo-bulbaire. L’EMG met en évidence un effondrement des amplitudes des réponses motrices et une atteinte neurogène diffuse. Ces résultats confortent le diagnostic de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Elle décède dans l’année suivant le début des symptômes. Il n’y a pas d’antécédent neuromusculaire dans sa famille. Les analyses génétiques mettent en évidence la présence d’un variant c.1574c>t à l’état hétérozygote dans le dernier exon du gène FUS qui entraîne un changement d’acide aminé p.P525L (Proline remplacée par une Leucine) dans la protéine FUS. Ce variant n’a pas été retrouvé chez ses parents.
Discussion |
Les FJSLA ont une durée plus longue que les SLA développées chez les adultes. Or, le variant c.1574c>t du gène FUS est associé à un phénotype clinique de début précoce et d’évolution rapide de SLA, le plus souvent sporadique. La protéinopathie qui en résulte s’accumule dans le cytoplasme, induisant une dégénérescence des neurones moteurs.
Conclusion |
Ce cas clinique illustre l’importance de faire des analyses génétiques chez des patients développant une FJSLA, même en l’absence d’antécédent familial, car il peut s’agir de néomutations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Protéinopathie, Forme juvénile, Génétique
Plan
Vol 176 - N° S
P. S39 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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