La douleur demeure l’une des principales causes qui altèrent la qualité du sommeil (QDS) des patients diabétiques ou non. La neuropathie périphérique douloureuse est une complication qui touche plus 15 % des patients diabétiques.

L’objectif de cette étude était de comparer la QDS chez une population de diabétiques de type 2 (DT2) souffrant ou non de douleur.

Étude transversale descriptive et analytique incluant 168 patients DT2 ayant donné leur consentement oral pour l’enquête. La QDSa été évaluée par l’index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI). Le diagnostic de douleurs neuropathiques a été réalisé à l’aide de l’échelle DN4. L’intensité de la douleur a été évaluée par l’échelle visuelle analogique (EVA). Nous avons analysé la relation entre les scores de douleur et celui de la QDS.

L’âge moyen était de 56,2±12,3 ans. La QDS était mauvaise chez 74,4 % des DT2 selon le PSQI. Les scores EVA et DN4 étaient statistiquement plus élevés chez les patients souffrant d’une mauvaise QDS respectivement (p=0,002 p=0,008). Nous avons trouvé une corrélation linéaire entre le score DN4 et le score PSQI (r=0,421, p<10–3). La présence de douleur neuropathique et nociceptive augmentait le risque de mauvaise QDS respectivement de 3,3 fois (p=0,01, IC[1,3-8,1]) et de 2,5 fois (p=0,032 ; IC[1,1-5,9]).

La QDS était plus mauvaise chez les patients douloureux. Une étude française réalisée en 2013 par Bouhassira et al., a montré que les patients souffrant de douleur chronique avec des caractéristiques neuropathiques avaient une qualité de vie significativement inférieure, plus de problèmes de sommeil que ceux avec une douleur chronique sans caractéristiques neuropathique.

Une prise en charge axée sur le dépistage précoce et le traitement de ces douleurs se voit nécessaire afin d’améliorer la QDS de ces patients et par voie de conséquence leur qualité de vie.