La glycolyse dans le glioblastome est corrélée à la capacité de migration des cellules tumorales - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
L’effet Warburg, classique dans les cancers s’observe également dans le glioblastome. Ce phénomène, via l’acidification du milieu tumoral favorise la migration de certaines cellules cancéreuses.
Objectifs |
Nous avons émis l’hypothèse qu’une glycolyse augmentée dans le glioblastome pouvait favoriser les capacités de migration de certaines cellules tumorales pouvant être à l’origine de la récidive tumorale.
Patients et méthodes |
La glycolyse de différentes lignées cellulaires humaines de glioblastome a été mesurée avec l’automate Seahorse et confirmée par un dosage du lactate extracellulaire. La capacité de migration des cellules tumorales était mesurée avec un test de cicatrisation du tapis cellulaire. L’étude de l’expression des gènes impliqués dans la glycolyse (PKM2 et LDHA) et le migration cellulaire (ZEB1, ZEB2, SNAIL, TWIST) a été réalisée par PCR avec ou sans traitement inhibant la glycolyse.
Résultats |
Parmi nos lignées de glioblastomes, U118-MG présentait la glycolyse la plus élevée et LN229 l’une des glycolyses les plus faibles. U118-MG exprimait fortement les gènes de la glycolyse et de la migration et avait une capacité de migration supérieure à LN229 sur le test de cicatrisation du tapis cellulaire. Lorsque les cellules U118-MG étaient traitées par un inhibiteur de PKM2 (fénofibrate) ou de LDHA (acide oxamique), elle migrait moins.
Discussion |
La glycolyse dans le glioblastome est positivement corrélée à la capacité de migration des cellules tumorales. Ce mécanisme semble être médié par le lactate comme démontré dans l’adénocarcinome du pancréas. Dans le glioblastome, des cellules aux caractéristiques souches neurales, résistantes aux thérapeutiques anticancéreuses vont entraîner la récidive tumorale. Inhiber la glycolyse permettrait de cibler ces cellules.
Conclusion |
La glycolyse peut être une cible thérapeutique adjuvante intéressante dans le glioblastome et pourrait potentiellement limiter la survenue de récidives dans cette tumeur très agressive.
Informations complémentaires |
Merci aux JNLF pour le financement de l’année recherche durant laquelle ce travail a été réalisé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Migration tumorale, Glioblastome, Glycolyse
Plan
Vol 176 - N° S
P. S45 - septembre 2020 Retour au numéro
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