Les cardiopathies valvulaires sont la deuxième cause d’infarctus cérébraux d’origine cardio-embolique. Les lésions ischémiques cérébrales peuvent passées cliniquement inaperçues.

Déterminer la prévalence des infarctus cérébraux silencieux associés aux cardiopathies valvulaires. Préciser les principales anomalies cardiaques échographiques observées chez les patients valvulaires ayant développé un infarctus silencieux.

Il s’agit d’une étude prospective portant sur 19 patients suivis au service de cardiologie du centre hospitalier El Ghessani de Fès pour une valvulopathie rhumatismale et qui vont bénéficier d’une imagerie cérébrale (IRM) à la recherche d’une lésion ischémique sans avoir présenté de manifestations cliniques.

L’âge moyen des patients était de 44 ans. 18 patients étaient en fibrillation auriculaire. 14 patients avaient un rétrécissement mitral. 11 patients avaient une oreillette gauche dilatée avec plus d’une seule valvulopathie. La fraction d’éjection moyenne était de 54 %. 18 patients étaient sous anticoagulation curative avec une mauvaise observance des prises. Tous les patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale objectivant des lésions ischémiques constituées, des spots corticaux, des lésions hémorragiques ou une IRM normale.

Certaines valvulopathies rhumatismales notamment les sténoses mitrales paraissent être à haut risque emboligène surtout en association avec un trouble du rythme cardiaque et une dilatation des cavités droites pourvoyeuse des micro-thrombi à tropisme cérébral. Une anticoagulation curative efficace parait avoir un impact sur la réduction du risque de survenue des infarctus cérébraux silencieux.

Notre étude a permis d’évaluer le profil clinique, biologique et radiologique des patients porteurs d’une cardiopathie valvulaire susceptibles d’avoir un infarctus cérébral silencieux.