Troubles du contrôle des impulsions dans une population de patients parkinsoniens traités par stimulation cérébrale profonde des noyaux sous-thalamiques : évolution et facteurs pronostics - 08/09/20
Résumé |
Introduction |
La stimulation des noyaux sous-thalamiques (NST) est efficace sur les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson mais son impact sur les troubles du contrôle des impulsions (TCI) reste controversé.
Objectifs |
L’objectif était de décrire l’évolution des TCI chez les parkinsoniens opérés et d’en identifier les facteurs prédictifs, en tenant compte de la localisation des électrodes au sein des NST.
Patients et méthodes |
Cette étude observationnelle multicentrique prospective a été réalisée dans 17 centres français. Les patients bénéficiaient d’une stimulation bilatérale des NST en raison de la progression motrice de la maladie. La localisation des électrodes au sein des NST était déterminée à partir de l’IRM préopératoire, de l’atlas neuroanatomique YeB et du scanner postopératoire. La présence de TCI et leur intensité étaient évaluées avant la chirurgie puis un an après l’opération grâce à l’échelle d’Ardouin.
Résultats |
Sur 217 patients, le taux de TCI est passé en un an de 10,6 % à 3,7 % malgré 7 cas de TCI de novo. L’intensité des dyskinésies et de l’apathie préopératoire constituaient les principaux facteurs de risque de TCI de novo (p=0,0389 et p=0,0136 respectivement) tout comme des doses d’antiparkinsoniens postopératoires plus élevées (935mg vs 600mg, p=0,0245). Le siège du contact actif des électrodes au sein du NST ne semblait pas influencer l’évolution des TCI.
Discussion |
L’apathie et les dyskinésies préopératoires étaient plus marquées chez les patients développant des TCI de novo, suggérant chez eux une plus grande dénervation dopaminergique et donc une plus grande progression de la maladie. De plus, le taux de TCI de novo dans notre étude est nettement inférieur à celui observé chez les parkinsoniens non opérés (proche de 10 % /an).
Conclusion |
La majorité des TCI préopératoires régressent après chirurgie. Les rares TCI de novo sont davantage liés à la progression de la maladie qu’à un effet direct de la stimulation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles du contrôle des impulsions, Chirurgie, Parkinson (maladie de)
Plan
Vol 176 - N° S
P. S87 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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