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Évolution et facteurs prédictifs à court terme des dyskinésies après stimulation cérébrale profonde du noyau sous-thalamique dans la maladie de Parkinson - 08/09/20

Doi : 10.1016/j.neurol.2020.01.263 
Agathe Vrillon 1, , Paul Voulleminot 2, Marie Des Neiges Santin-Baloglu 3, Maeva Kyheng 4, Eric Bardinet 5, Elodie Hainque 6, David Grabli 7
1 Fédération de neurologie, groupe hospitalier universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris 
2 Service de neurologie, hôpital de Hautepierre - hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 
3 Service de neurochirurgie, hôpital de Hautepierre - hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg 
4 Unité de méthodologie biostatistique, CHU de Lille, Lille 
5 ICM institut du cerveau et de la moelle épinière, hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière - Charles-Foix, Paris 
6 Fédération de neurologie, hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière - Charles-Foix, Paris 
7 Fédération des maladies du système nerveux, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris 

Auteure correspondante.

Résumé

Introduction

La stimulation cérébrale profonde (SCP) du noyau sous-thalamique (NST) améliore l’état moteur dans la maladie de parkinson (MP) évoluée. Les dyskinésies sont parmi les symptômes réduisant le plus la qualité de vie au stade des fluctuations motrices.

Objectifs

Les objectifs de notre étude étaient :

– d’évaluer l’évolution des dyskinésies à un an de la SCP du NST ;

– d’identifier des facteurs prédictifs de leur évolution ;

– d’identifier une localisation optimale des contacts actifs pour leur amélioration.

Patients et méthodes

Notre travail portait sur la cohorte prospective multicentrique Prédi-Stim étudiant la SCP du NST dans la MP. Les dyskinésies étaient évaluées par le score UPDRS DYSK (sous-scores UPDRS IV 4,1+4,2+4,6) en préopératoire et à un an. Les données motrices et neuropsychiatriques étaient recueillies en préopératoire et à un an. L’imagerie pré et post-opératoire permettait de localiser les contacts actifs à l’aide de l’atlas Yeb. Une analyse en régression logistique était effectuée pour rechercher des facteurs prédictifs de l’évolution des dyskinésies.

Résultats

Les dyskinésies s’amélioraient à un an chez 82,4 % des 269 patients inclus (p<0,001). La sévérité des dyskinésies prédisait l’évolution : le score UPDRS-DYSK initial était positivement corrélé à sa diminution à un an (p<0,0001). Un score UPDRS-DYSK initial inférieur à 3 permettait d’identifier les patients avec une évolution défavorable (spécificité : 77 %, sensibilité : 80,4 %). Une évolution favorable était associée à une position postérieure des contacts actifs (p=0,035) et à l’implantation dans le territoire sensori-moteur du NST (p=0,03).

Discussion

L’amélioration observée portait sur tous les sous-types de dyskinésies et n’était pas corrélée à la diminution du traitement antiparkinsonien suggérant un effet propre de la SCP sur les dyskinésies. La sévérité des dyskinésies sur le score UPDRS DYSK en préopératoire était un facteur prédictif positif, ce qui devrait guider les futures décisions thérapeutiques.

Conclusion

Dans une cohorte de patients avec une MP évoluée, la SCP des NST améliorait les dyskinésies à un an et la sévérité initiale des dyskinésies était prédictive de leur amélioration. Une stimulation plus postérieure dans le NST exerçait un effet antidyskinétique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dyskinésie, Stimulation cérébrale profonde, Maladie de Parkinson


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Vol 176 - N° S

P. S91 - septembre 2020 Retour au numéro
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