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Trouble de stress post-traumatique en milieu pénitentiaire - 11/09/20

Post-traumatic stress disorder in prison

Doi : 10.1016/j.encep.2020.04.017 
B. Belet a, , F. D’Hondt a, b, c, M. Horn a, b, A. Amad a, b, F. Carton a, P. Thomas a, b, G. Vaiva a, b, c, T. Fovet a, b
a Pôle de psychiatrie, CHU de Lille, 59000 Lille, France 
b Université Lille, INSERM, U1172 - LilNCog - Lille Neuroscience & Cognition, 59000 Lille, France 
c Centre national de ressources et de résilience Lille-Paris (CN2R), 59000 Lille, France 

Auteur correspondant.
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Friday 11 September 2020
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est l’un des troubles psychiatriques les plus fréquents en milieu pénitentiaire, puisque sa prévalence « vie entière » atteint 17,8 % chez les hommes et 40,1 % chez les femmes en détention. Pourtant, le TSPT reste sous-diagnostiqué et peu étudié dans cette population. Cette revue de la littérature propose une mise au point sur l’épidémiologie, les spécificités et la prise en charge du TSPT en milieu carcéral. Certaines caractéristiques épidémiologiques de ce trouble, bien documentées en population générale (prévalence plus élevée chez les femmes, comorbidité fréquente avec les troubles dépressifs et anxieux, majoration du risque suicidaire) sont retrouvées en population carcérale. D’autres aspects sont plus spécifiques de cette population. Notamment, le développement d’un TSPT, suite à la réalisation d’un crime violent, est un phénomène peu connu mais qui semble fréquent, et qui doit être systématiquement exploré par les praticiens exerçant en milieu pénitentiaire. Les TSPT secondaires à des événements traumatiques intracarcéraux doivent également être recherchés. La prévalence élevée du TSPT en détention pourrait s’expliquer par l’exposition des personnes détenues à de multiples événements traumatiques, en particulier dans l’enfance, et par la surreprésentation des facteurs de risque de TSPT dans cette population. Enfin, en France, le dépistage et la prise en charge du TSPT en détention sont actuellement insuffisants. Il est primordial que les dispositifs récemment mis en place (centres régionaux de psychotraumatisme, centre national de ressource et de résilience) intègrent la problématique du TSPT en prison dans leur déploiement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

PTSD is frequent in prison, with a lifetime prevalence of 17.8% among male inmates, and of 40.1% among female inmates. Despite those high rates, only a limited number of studies have been published about this disorder in the prison population, and PTSD is still widely underdiagnosed in jail. We conducted a review of the literature to identify the PTSD sociodemographic characteristics and specificities among incarcerated populations. Some epidemiological characteristics of PTSD are identical in both the general and the prison populations, with a higher prevalence among women than men, high rates of comorbidity with depression and anxiety disorders, and high suicide rates. PTSD after committing a violent crime seems to be common but is greatly underdiagnosed, mostly because of a lack of knowledge about this entity. The occurrence is especially high when the offender suffers from a severe mental illness at the time of the offence. Homicidal crimes are the most at risk to lead to PTSD. Every inmate should be screened for this diagnosis by psychiatrists practicing in prisons. Inmates are exposed to many traumatic events during their time in detention. Yet, little is known about the mental health consequences of imprisonment. PTSD after exposure to a traumatic event while in detention should be systematically explored, and future studies need to consider this matter. The high levels of PTSD among imprisoned people could be explained by the exposition of prisoners to repetitive traumatic events, especially during childhood, and by the multiple risk factors for PTSD found in this population. In France, screening for and treatment of PTSD in prison are insufficient. Strategies must be elaborated by the institutions created in 2019 (Centre National de Ressource et de Résilience et Centre Régionaux de Psychotraumatismes) to improve the health of inmates suffering from PTSD. Complex PTSD should also be studied in the prison population.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Trouble de stress post-traumatique, Traumatismes, Prison, Détenus, Épidémiologie

Keywords : PTSD, Trauma, Prison, Inmates, Epidemiology


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