La toxoplasmose cérébrale est la principale infection opportuniste du système nerveux central chez les patients VIH positif. Elle est inaugurale du stade SIDA dans 15 % des cas. Habituellement, elle est liée à une réactivation des kystes cérébraux restés latents. Elle survient surtout chez les patients infectés par le VIH avec un taux de CD4 inférieur à 200 cellules/mm³. La présentation clinique classique de cette infection est un syndrome tumorale fébrile. Dans ce travail, nous rapportons un cas de toxoplasmose cérébrale menant au diagnostic du SIDA, tout en décrivant les aspects cliniques, radiologiques, thérapeutiques et le pronostic des formes graves.

Il s’agit d’une patiente âgée de 36 ans, originaire du Côte d’Ivoire et résidente en Tunisie, sans antécédents pathologiques notables, admise pour altération brutale de l’état de conscience. À l’examen neurologique, le score de Glasgow était à 4/15, les pupilles étaient en position intermédiaire réflective, elle était apyrétique. Le scanner cérébral a objectivé une volumineuse lésion frontale droite hétérogène entourée par une plage d’œdème péri-lésionnel exerçant un important effet de masse avec un engagement temporal droit. La patiente a été opérée en urgence. L’examen anatomopathologique de la lésion a conclu à une toxoplasmose cérébrale. L’enquête étiologique a affirmé le diagnostic d’une infection par le VIH positive au stade de SIDA. L’évolution a été marquée par la dégradation clinique et le décès de la patiente malgré l’instauration précoce du traitement antirétroviral.

La toxoplasmose constitue une infection grave du patient immunodéprimé pouvant conduire à une admission en réanimation du fait des troubles de la conscience ou de complications non spécifiques. Le diagnostic de la toxoplasmose cérébrale reste difficile en absence de contexte de séropositivité au VIH ou en cas de présentation radiologique atypique.