L’espérance de vie des patients insuffisants rénaux s’est nettement améliorée au cours de ces dernières décennies. Néanmoins, on reste confronté à des situations d’urgences chez cette population particulière.

Le but de notre travail est d’étudier le profil d’admission chez ces malades, et d’en identifier les facteurs pronostiques.

En se référant au registre des urgences de notre service, nous avons réalisé une étude transversale descriptive sur une période de 4 mois (janvier–avril 2020) incluant les sujets âgés dont l’âge est supérieur ou égale à 65 ans, admis pour une séance d’hémodialyse. Dans ce contexte, nous avons colligé 131 malades, les données cliniques et paracliniques ont été recueillies à partir de leurs observations médicales.

La moyenne d’âge de ces patients était de 75,7 ans [65–92] et la sex-ratio était de 1,16. Quarante-deux pour cent des patients étaient diabétiques, 61 % étaient hypertendus. Parmi ces patients 62,5 % présentaient une insuffisance rénale chronique dont 53,65 % étaient hémodialysés chroniques. L’IRA était retenue dans 37,4 % des cas. Les indications étaient comme suit par ordre décroissant, une hyperkaliémie menaçante dans 41,9 % des cas, une acidose métabolique sévère dans 18,3 % des cas, un syndrome urémique dans 15,26 %, un OAP dans 13,7 des cas, une anurie>12h dans 7,6 %. La durée moyenne de la séance était de 3heures avec une durée extrême de 5h. Une ultrafiltration était nécessaire dans 65,4 % des cas. Les complications perdialytiques étaient dominées par l’hypotension artérielle dans 3,8 % des patients, nécessitant l’arrêt de la séance. Une altération de l’état neurologique dans 1,5 % des cas, une tachycardie jonctionnelle dans un cas, et un arrêt cardiocirculatoire dans un autre cas.

L’hyperkaliémie reste l’indication la plus fréquente à l’hémodialyse en urgence chez le sujet âgé et les incidents perdialytiques demeurent élevés à cause de la fréquence des facteurs de risques chez cette catégorie.