Déficit en vitamine D et dysfonction diastolique en hémodialyse - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
Le déficit en 25-hydroxy-vitD (25OHvitD)est fréquent en dialyse. Ce déficit est impliqué non seulement dans les troubles minéralo-osseux mais aussi dans l’aggravation de la dysfonction diastolique (DD), l’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG), les calcifications vasculaires.
Description |
Le but est de déterminer la prévalence du déficit en vitD et son association avec DD et l’HVG.
Méthodes |
Étude rétrospective incluant 68 patients hémodialysés chroniques. Nous avons procédé au dosage du 25OHvitD. Une insuffisance en vitD est définie par un taux entre 15–30ng/mL et une déficience par un taux inférieur à 15ng/mL. Pour étudier les fonctions cardiaques systolique et diastolique, tous nos patients ont bénéficié d’un électrocardiogramme et d’une échographie transthoracique. On a partagé notre population en 3 groupes : G1 (déficit en vitD) ; G2 (insuffisance en vitD) et G3 (taux de vitD normal).
Résultats |
L’âge moyen était de 52 ans[24–91 ans] avec un sex-ratio de1,8. La néphropathie initiale était glomérulaire chronique, interstitielle chronique, vasculaire et indéterminée chez 31 %, 24 %, 11 % et 34 % des patients respectivement. L’ancienneté en HD était de 72 mois [6–361 mois]. Des antécédents d’HTA,diabéte et de dyslipidémie ont été noté dans73,5 %,22 % et 26,5 %des cas respectivement. Des antécédents cardiovasculaires étaient comme suit : une insuffisance coronaire dans 7 cas, une valvulopathie dans 6 cas, une ACFA dans 5 cas et une insuffisance cardiaque dans 1 cas. La valeur moyenne de vitD était de 23±13ng/mL [6,9–70]. Une carence était notée chez 86,7 % [59] des patients dont 52,9 % avaient une insuffisance en vitD (15–30ng/mL) et 33,8 % un déficit (vitD<15ng/mL). Une DD a été notée chez 71 % [49] des malades. Parmi ces 49 malades, 26 ont une DD minime, 19 une DD modérée et 4 une DD sévère. La sévérité de DD était négativement corrélée à l’utilisation de BSRAA (p=0,049 ; r=−0,239), vitD (p=0,05 ; r=−0,222) et positivement corrélée à l’ancienneté en hémodialyse (p=0,024 ; r=0,274), l’HTA (p=0,023 ; r=0,145) et diabète (p=0,050 ; r=0,225). Quatre-vingt-cinq pour cent [42] de ces patients avec DD ont une carence en vitD. Cette DD a été plus sévère de façon significative chez ceux ayant un déficit en vitD par rapport à ceux ayant une insuffisance en vitD (p=0,04). L’indice de la masse ventriculaire gauche (IMVG) était en moyenne de 183±47,9g/m2. Il a été noté un IMVG, DOG, Em/Ea significativement plus élevés chez ceux ayant des taux de vitD plus bas parmi les 3 groupes.
Conclusion |
Le déficit en vitD est en relation directe avec la DD et l’HVG chez les hémodialysés chroniques et est responsable d’une morbi-mortalité cardiovasculaire accrue. Mais, il reste à démontrer l’effet de supplémentation en vitD sur ces anomalies.
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Vol 16 - N° 5
P. 285 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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