Caractérisation clinique et immunologique des formes mixtes associant glomérulonéphrite à C3 et SHU atypique : résultats d’une étude rétrospective multicentrique - 17/09/20
Résumé |
Introduction |
La glomérulopathie à C3 (GC3) et le syndrome hémolytique et urémique atypique sont deux pathologies rénales différentes, résultant d’une dérégulation de la voie alterne (VA) du complément. De rares observations de formes mixtes GC3/microangiopathie thrombotique (MAT) ont été rapportées. L’objectif de cette étude a été de mieux caractériser ces atteintes.
Méthodes |
Ont été inclus les patients de la cohorte française de GC3 présentant en plus des lésions histologiques de MAT après relecture centralisée par un anatomopathologiste. Les données cliniques et immunologiques au diagnostic, les traitements reçus et le suivi rénal ont été analysés.
Résultats |
Entre 2009 et 2019, 19 patients, soit 6 % de la cohorte GC3 répondent aux critères d’inclusion. Au diagnostic, 37 % sont des hommes avec un âge médian de 45,6 ans. L’atteinte rénale est sévère : tous ont une insuffisance rénale (>stade 3 CKD) et 4 (21 %) requièrent la dialyse. Quatre-vingt-deux pour cent des patients ont des stigmates de MAT biologiques, et 32 % des critères d’HTA maligne. Sur le plan immunologique, 47 % des patients ont un C3 bas. Aucun patient n’a de C3nef, 21 % ont un anti-FH de faible titre, et 63 % un variant rare/pathogène des protéines de la VA. Six sur 19 (32 %) ont une gammapathie monoclonale. Sur le plan thérapeutique, 66 % ont reçu de l’éculizumab, 63 % un traitement immunosuppresseur (IS) et 32 % un traitement hématologique. Après un recul médian de 57,9 mois, 63 % des patients sont en IRCT.
Conclusion |
Nous rapportons la 1re série de patients atteints de GC3/MAT. L’association est rare, touchant préférentiellement la femme adulte et est de pronostic particulièrement sévère. La GC3/MAT est associée à des anomalies de la VA différentes de la GC3 seule, et doit faire rechercher un variant des protéines du complément mais aussi une gammapathie monoclonale. La question d’un continuum physiopathologique et donc d’un traitement séquentiel par éculizumab+IS ou traitement hématologique est soulevée.
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Vol 16 - N° 5
P. 304 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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