Le syndrome néphrotique (SN) est une affection rénale chronique et évolutive qui nécessite une prise en charge thérapeutique particulière comportant une corticothérapie qui peut être renforcée par un traitement immunosuppresseur telle la ciclosporine (CSA), une molécule largement utilisée dans le traitement de cette pathologie. Cependant, son usage est associé à de nombreux effets indésirables, une variabilité pharmacocinétique et non-adhérence thérapeutique justifiant un suivi thérapeutique pharmacologique (STP).

L’objectif de ce travail était de définir et d’évaluer le rôle du pharmacien hospitalier dans l’optimisation thérapeutique de la CSA dans le SN.

C’est une étude prospective d’une durée de 5 mois qui a porté sur des patients adultes atteints du SN et traités par CSA. Le questionnaire de Morisky a été utilisé pour évaluer l’observance thérapeutique. L’analyse des interactions (IAM) a été effectuée en utilisant des outils bibliographiques. Le recueil des données du STP et biologiques et les effets indésirables (EI) ont été réalisés à l’aide d’un formulaire approprié.

Notre échantillon est compose de 33 patients dont 62,5 % souffraient du SN corticodépendant ; 27,30 % présentaient des concentrations résiduelles infrathérapeutiques. Parmi les patients, 38,9 % étaient non observant et 44,4 % des non-observants mineurs. Parmi les patients, 16,70 % buvaient le jus de pamplemousse, inhibiteur enzymatique du métabolisme de la CSA.

Cette étude souligne l’importance du rôle de pharmacien hospitalier dans l’éducation thérapeutique du patient atteint du SN ainsi que l’optimisation de l’efficacité thérapeutique et de la sécurité de la CSA.